Vaccination contre le virus Mpox à Goma : priorité faite aux professionnels de sexe, aux transgenres et aux homosexuels

Samedi 5 octobre 2024 - 22:41
Image
Image

Le go de la campagne de vaccination contre le virus Mpox en République Démocratique du Congo a été donné à Goma ce samedi 05 octobre 2024, par  le directeur de cabinet du ministre de la Santé publique, le Docteur Romain Muboyayi, à l'hôpital provincial du Nord-Kivu en présence de la conseillère principale du gouverneur chargée de la santé, Me. Luanda Kamala Prisca.

Dans son discours de lancement officiel, il a indiqué que deux doses seront administrées aux adultes et une dose aux enfants de moins de 18 ans, car le vaccin devrait en principe être donné en deux phases.

Selon lui, la deuxième phase interviendra quatre semaines après la prise de la première dose et contrairement aux adultes, les enfants à leur tour n’auront qu’une seule dose.

Lors de la vaccination, un accent particulier sera mis sur les professionnels de sexe, les transgenres et les homosexuels qui sont parfois exposés à cette maladie, mais restent cachés à cause de leur orientation sexuelle.

"Pour cette campagne, des stratégies spécifiques sont développées par nos experts de la vaccination pour atteindre toutes nos cibles notamment les professionnels de sexe, les transgenres, les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (...)", a déclaré le directeur de cabinet du ministre de la Santé publique.

Prenant la parole, la  Conseillère principale du gouverneur du Nord-Kivu  chargée  de la santé, Me Luanda Kamala Prisca, qui  a  représenté l'autorité provinciale à cette cérémonie de lancement officielle de la vaccination contre le virus Mpox, a rappelé que le Mpox est une maladie socio-culturelle qui nécessite une approche communautaire pour son éradication.

Elle a appelé ainsi toute la population du Nord-Kivu, en  général et celle de Goma et ses environs en particulier, à s'approprier cette première phase de la vaccination en se faisant vacciner contre le virus du Mpox pour lutter contre cette épidémie mortelle dans cette partie du pays.

Au total, le pays a enregistré plus de 30.000 cas, dont 988 décès, depuis l’arrivée de cette maladie en République démocratique du Congo, avec une forte concentration des cas confirmés dans l'Est du pays.

David Lupemba, à Goma