Forêts d’Afrique centrale : pilotés par CIFOR-ICRAF, 25 projets de recherche visant la valorisation des ressources naturelles dans les écosystèmes forestiers sont en cours dans 6 pays

Lundi 10 juin 2024 - 16:22
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Grâce au financement de l’Union européenne, le Centre de recherche forestière internationale et du Centre international de recherche en agroforesterie (CIFOR-ICRAF) met en œuvre en République démocratique du Congo, au Cameroun, au Tchad, au Congo-Brazzaville et au Gabon 25 projets de recherche dans le cadre du programme de Recherche en écologie et en sciences sociales pour la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale (RESSAC).

L’ensemble des 25 projets visent à améliorer les connaissances en sciences sociales et en écologie sur la gestion et la valorisation des ressources naturelles dans les écosystèmes forestiers dans les 6 pays du bassin du Congo.

« Le programme RESSAC vise de manière générale à renforcer la capacité de recherche en sciences sociales et écologie en Afrique centrale […] Sur le terrain, nous avons 25 projets de recherche en sciences sociales touchant, par exemple, les relations entre la faune et les hommes, la gouvernance locale ou l’exploitation forestière respectueuse de l’écologie. Dans chaque projet, nous avons au moins un jeune docteur qui travaille avec des étudiants en master pour collecter les données et les analyser », a déclaré Richard Eba’a Ayi, représentant du CIFOR-ICRAF pour l’Afrique centrale, lors d’un side event organisé à Kinshasa lors de la 20ᵉ réunion des parties du Partenariat pour les forêts du bassin du Congo (PFBC).

L’un des projets s’intéresse à l’économie politique des forêts communautaires en République démocratique du Congo, au Cameroun et au Gabon.

« On travaille sur l’économie de la foresterie communautaire. On cherche donc à comprendre comment les concessions forestières attribuées aux communautés font accroître leurs finances. L’étude est en cours, les données sont en train d’être collectées par des post-doctorants et un stagiaire en master. En RDC, nous sommes déjà passés par l’Equateur, le Maniema, la Tshopo, le Kwilu et le Kwango », a expliqué Blaise Mudodosi, coordonnateur de l’ONG congolaise Actions pour la promotion et la protection des peuples et espèces menacés (APEM).

Selon les chercheurs du CIFOR-ICRAF, le programme RESSAC comble un gap qui existait dans le domaine de recherche forestière en Afrique centrale.

« Il y a quelques années, les ministres en charge des forêts en Afrique centrale ont publié un article dans la revue Nature demandant des financements pour la recherche. Aujourd’hui, le projet RESSAC développé par CIFOR sur financement de l’Union européenne a comblé le gap lié à la recherche et le renforcement des capacités des chercheurs. Le programme permet de créer des réseaux de recherche entre les chercheurs du sud et du nord et entre les chercheurs et les institutions qui travaillent sur le terrain, les concessions et les gestionnaires des sites. Les communautés qui vivent en forêts sont au premier plan de tous nos projets », a dit le docteur Richard Sufo, chercheur au CIFOR-ICRAF.

Les 25 projets sont gérés par des universités, notamment l’université de Kinshasa, des instituts de recherche, des organisations du secteur privé et de la société civile, tant du nord que du sud. À ce jour, le programme RESSAC compte 90 institutions partenaires, 27 post-doctorants et près de 50 étudiants en master.

Bienfait Luganywa

 

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