Tshopo : 3500 hectares de terres dégradés, restaurés et plus de 3 millions d’arbres plantés à Yangambi par des communautés locales (CIFOR-ICRAF)

Mercredi 5 juin 2024 - 11:26
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En marge de la 20e réunion des parties du partenariat pour les forêts du bassin du Congo (PFBC) qui se déroule à Kinshasa, plusieurs organisations intervenant dans le secteur environnemental organisent des événements parallèles pour parler de ce qu’elles font. C’est le cas du Centre de recherche forestière internationale et du Centre international de recherche en agroforesterie (CIFOR-ICRAF)
qui a parlé de son programme « paysage pour notre avenir » exécuté en Afrique centrale, notamment à Yangambi, un paysage situé dans la province de la Tshopo en République démocratique du Congo.

Financé par l’Union européenne, ce programme qui a commencé en 2007 vise à favoriser le développement local tout en préservant les écosystèmes forestiers de la région, en usant des approches intégrées comme la foresterie durable et l’agroforesterie. 

« Aujourd’hui nous pouvons dire nos activités produisent déjà des effets à Yangambi. Pour arrêter la déforestation et la dégradation des terres, il faut du temps. C’est la synergie de la population, de CIFOR-CRAF et ses partenaires techniques et scientifiques, du gouvernement provincial ainsi que du gouvernement central qui permettent d’atteindre les résultats. Toutes les activités que nous mettons en place dans et autour du paysage de Yangambi ont tout d’abord comme objectif d’améliorer les conditions de vie de la population », a signifié le chercheur Raphaël Tsanga.

A l’en croire, le programme paysage pour notre avenir a jusque-là permis la restauration de 3500 hectares de terres qui étaient jadis dégradées.

« Le projet avait commencé par la formation des étudiants en master et en doctorat de gestion durable des forêts. Au total 270 étudiants ont été formés. Au niveau local nous avions mis en place le processus de plantation d’arbres. Environ 3500 hectares de forêts dégradées ont été restaurées. Le processus crée plusieurs emplois sur place. Les initiatives comprennent la création de forêts communautaires et la mise en œuvre de programmes de conservation de la faune sauvage pour protéger les espèces menacées », a-t-il poursuivi.

La fourniture à la ville de Kisangani en charbon de bois issu des forêts communautaires permet de diminuer la pression anthropique sur la forêt primaire du paysage. 

« Nous mettons en place des approches pour accompagner les communautés dans l’agriculture, le reboisement, dans le développement des activités alternatives génératrices de revenus comme l’apiculture, dans le développement des forêts communautaires, la mise en place des fours qui permettent un rendement amélioré dans la production du charbon de bois. Toutes les chaînes de valeur que nous développons que ce soit dans la pisciculture, l’agriculture, dans le bois énergie et bois d’œuvre ont pour vocation d’approvisionner la ville de Kisangani car étant le premier marché du paysage de Yangambi », a ajouté Raphaël Tsanga.

Il sied de préciser que c’est le même programme qui a permis l’installation d’une tour à flux dans la réserve de biosphère de Yangambi. Étant jusque-là l’unique dans le bassin du Congo, cette infrastructure de 55 mètres permet de mesurer l’échange des gaz à effet de serre, en particulier le carbone, entre la forêt et l’atmosphère.

Bienfait Luganywa

 

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