RDC : face à la volatilité de prix des matières premières qui "affecte les finances publiques", l'État appelé à passer par le processus d'industrialisation 

Mardi 7 mai 2024 - 15:12
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La cinquième édition du salon multisectoriel Katanga Business Meeting (KBM) s'est clôturée le samedi 4 mai 2024, à Kolwezi, chef-lieu de la province du Lualaba. 

Les participants à ce forum d'affaires et de réflexion ont formulé plusieurs recommandations lors de différents panels de haut niveau animés par des experts nationaux et internationaux. 

Dans une interview accordée à la presse locale le même jour, le professeur d'économie Jean-Marc Kilolo, l'un des modérateurs à ces assises annuelles, estime qu'il est nécessaire pour l'État congolais à passer par le processus d'industrialisation pour ainsi contrer les effets négatifs de la volatilité de prix des matières premières. 

"La thématique a porté sur développer les pôles industriels pour une nouvelle dynamique de croissance. Pourquoi une nouvelle dynamique de croissance ? C'est parce qu'il y a une ancienne. L'ancienne dynamique de croissance en RDC portait sur l'exportation des ressources naturelles. Ce qu'on a remarqué, c'est qu'autant d'années, après l'indépendance, le secteur minier n'a pas nécessairement apporté les gains escomptés. Pourquoi ? Parce que les matières premières affichent une grande volatilité de leurs prix. Ce qui affecte la croissance et les finances publiques. Donc il faudrait passer à une industrialisation, parce qu'on remarque que les biens manufacturés connaissent de leurs prix", a-t-il dit.  

Dans la foulée, cet expert fait savoir qu'il est impérieux pour l'État congolais d'opter pour la transformation locale des ressources minérales. 

"Aujourd'hui, tous les pays émergents, des pays riches sont passés par le processus d'industrialisation. Pour le Congo, pour y arriver, il faut donc développer des pôles. C'est-à-dire, commencer à transformer les ressources que nous avons. Nous avons du cuivre, du cobalt. Aujourd'hui, à l'heure du changement climatique, on parle des projets, comme la chaîne des valeurs des batteries électroniques. Il est important qu'au lieu d'importer ces choses qui sont faites avec nos matières premières, qu'on puisse les transformer nous-mêmes", a-t-il ajouté. 

Ainsi, Jean-Marc Kilolo indique qu'il sera nécessaire de renforcer la sous-traitance, renforcer les compétences des congolais afin qu'ils soient "capables de répondre à des cahiers de charge en tant que sous-traitants en livrant des produits de haute qualité". 

Marcelo Mfumu, à Kolwezi

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