Les forêts de la RDC peuvent générer 223 à 398 milliards $ par an grâce notamment carbone stocké (Banque mondiale)

Jeudi 30 novembre 2023 - 11:14
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Suite à ses immenses forêts, d'importantes ressources en eau douce et des réserves minérales essentielles à la transition verte, la RDC clame depuis pratiquement 3 ans qu’elle est le « pays solution » au changement climatique planétaire.

Pour la Banque mondiale qui a publié le 16 novembre 2023 un rapport national sur le climat et le développement (CCDR) pour la RDC, « pays solution » demeure jusque-là un slogan. Pour que ce slogan devienne réalité, l’institution de Bretton Woods appelle la RDC « à se doter d'institutions plus solides et plus résilientes, à faire face aux conflits et à la fragilité accrus, et à investir substantiellement afin d’atteindre ses ambitieux objectifs climatiques ».

Au cas où ces investissements substantiels ne sont pas réalisés pour notamment protéger ces forêts et que le pays se contente de sa trajectoire de croissance actuelle, « le changement climatique pourrait entraîner une perte de 4,7% à 12,9% du produit intérieur brut (PIB) d'ici 2050 », fait voir la Banque mondiale.

Au cas où les forêts congolaises sont gérées de manière durable par des institutions fortes et résiliantes, elles « peuvent générer une valeur estimée entre 223 milliards et 398 milliards de dollars par an grâce au carbone stocké et aux services écosystémiques associés nécessaires pour atténuer les impacts des catastrophes et renforcer la résilience des communautés de la RDC », ajoute la Banque mondiale.

« La RDC pourrait devenir le premier pays solution en Afrique et au-delà, avec ses énormes réserves de minéraux verts, ses forêts vierges et sa capacité hydroélectrique. Des institutions plus fortes et plus résilientes ainsi que des financements substantiels sont nécessaires pour réaliser cette ambition, sans oublier que le pays devrait également s'attaquer à ses propres risques climatiques et poursuivre une croissance durable, à faible émission de carbone et plus diversifiée », a commenté Albert Zeufack, directeur pays de la Banque mondiale.

Parmi les mesures préconisées par la Banque mondiale pour protéger ces forêts congolaises,  il y a notamment les investissements dans l’agriculture, la gestion des paysages ainsi que l'adoption des pratiques de cuisson propres pour réduire la déforestation.

Bienfait Luganywa

 

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