Après la cérémonie de lancement de la Pré-COP 27, la vice-première ministre de l'environnement et du développement durable, Eve Bazaiba, s'est entretenue avec John Kerry, envoyé spécial du président des Etats-Unis pour le climat.
Répondant à la question de la presse, à l'issue de cette audience, sur ce que compte faire les Etats-Unis pour aider la RDC à sauvegarder ses forêts, John Kerry a rappelé les engagements déjà annoncés par le président de son pays, Joe Biden, dans le cadre général.
« Il y a eu une annonce qui a été faite par le président Biden pour l'adaptation aux effets du changement climatique et la construction de la résilience. Il a proposé 12 milliards USD sur 5 ans. 3 milliards seront déjà disponibles cette année », a-t-il rappelé.
Selon l'ancien secrétaire d'Etat américain, les pays qui désirent accéder à ces fonds devront préalablement créer un climat des affaires viables.
« Nous travaillons également sur un mécanisme de financement pour essayer de disponibiliser des fonds pour ceux qui sont prêts de créer un climat des affaires beaucoup plus viable. Nous travaillons également avec d'autres pays pour les sensibiliser à élever leurs ambitions », a-t-il signifié.
John Kerry a ainsi annoncé qu'un groupe de travail composé de 10 experts américains et congolais est prêt à commencer le travail pour aider la RDC à concilier la protection des forêts et le développement.
« Nous sommes 100% prêts pour ce groupe de travail pour avancer. Nous sommes tombés d'accord de faire un équilibre entre la possibilité de conserver la nature du bassin du Congo et en même temps la création d'emplois. La discussion est allée beaucoup plus dans le sens de conserver la réputation de la RDC comme étant un leader en matière de protection de l'environnement et croyons que les efforts qui sont fournis par les groupes de travail vont aller dans ce sens là », a-t-il renchéri.
Dans leurs discours respectifs ce premier jour de la Pré-COP 27, le premier ministre Sama Lukonde et la vice-première ministre Eve Bazaiba ont appelé les pays industriels, en tête desquels on trouve les Etats-Unis, à assumer leurs responsabilités dans le cadre du principe « pollueur-payeur ».
Sinon, ont-ils averti, les pays africains dont la RDC, victimes des effets du changement climatique bien qu'ils n'émettent que 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, n'auront autre choix que d'exploiter leurs ressources naturelles afin de subvenir aux besoins de leurs peuples.
Notons que les financement climatiques sont l'une des questions qui figurent à l'agenda de cette Pré-COP 27. La même préoccupation sera encore débattue en novembre prochain à Charm el-Cheikh, en Egypte, à la COP 27.
Bienfait Luganywa