Le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya Katembwe, a animé une conférence-débat, le mercredi 17 août 2022, à l'Université Libre de Kinshasa (ULK) dans le cadre du cours de Travail gouvernemental, sur invitation du professeur Francis Kalombo Tambwa, responsable dudit cours.
Dans son allocution, le porte-parole du gouvernement a expliqué à l'assistance le mode de formation d'un gouvernement dans le contexte de la RDC.
"Ailleurs, dans les pays de vieille démocratie, ils arrivent à la création d'un exécutif national par des alliances émanant de leurs idéologies. Les partis s'associent parce qu'ils sont de la gauche ou de la droite ou encore parce qu'ils sont des libéraux, démocrates, capitalistes, progressistes (...) tandis que chez nous, le mode de scrutin est proportionnel. D'où, la majorité parlementaire n'est pas l'affaire d'un camp politique. Les partis ou les regroupements politiques ou encore les plateformes électorales font des alliances pour arriver à la majorité avec 251 ou plus de députés à l'Assemblée nationale. Et, c'est comme cela que nous arrivons à la formation d'un gouvernement de coalition", a-t-il laissé entendre.
Poursuivant son speech, le ministre de la Communication et médias a fait comprendre aux étudiants, les relations existantes entre les différentes institutions en République Démocratique du Congo.
"En ce qui concerne notre pays, le nombre de conseillers à la Présidence de la République et à la Primature est égal au nombre de ministres pour permettre à ce que le travail gouvernemental se fasse selon la vision du chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi, et selon le programme du premier ministre. N'étant pas des experts dans tous les domaines, ils sont entourés des conseillers experts dans tous les domaines qui concernent notre population en vue de remédier à tous les problèmes qui se présentent au quotidien", a-t-il fait remarquer .
Le porte-parole du gouvernement a aussi expliqué aux étudiants le processus de la tenue du Conseil des ministres, de sa préparation à la communication de son contenu au public. Il a confié à l'auditoire que l'exécutif national est reparti en Commissions selon les grands thèmes et ces dernières se réunissent avant vendredi, jour retenu pour le grand débat, et inscrivent les matières à l'ordre du jour auprès du Secrétariat du gouvernement.
Quant au fonctionnement d'un cabinet ministériel, Patrick Muyaya a souligné que presque tous les ministères ont le même nombre de conseillers et selon leurs spécificités, en vue de répondre aux multiples besoins de la population congolaise.
"Par mon ministère, depuis mon arrivée, j'ai contribué à certaines innovations au sein du gouvernement. J'ai, sous la supervision du premier ministre, Sama Lukonde, instauré le briefing où chaque membre du gouvernement vient éclairer notre population par rapport à l'actualité dans son secteur d'activité. J'ai créé un groupe virtuel de travail où avec mon collègue du numérique, nous échangeons avec les conseillers en communication de tous les ministères et les autres experts en digital pour une bonne coordination de la communication gouvernementale", a-t-il dit.
Il convient de rappeler que pour l'identité et la bonne image de la République Démocratique du Congo à l'interne et à l'externe, le gouvernement Sama Lukonde a mis en place une charte graphique et un portail web où toutes les informations officielles sont partagées.
"À une époque, chaque ministère présentait son papier en-tête et ses cartes de visite différemment des autres. Les adresses e-mails étaient créées à travers les messageries populaires. Mais depuis notre arrivée, nous avons innové. Ce qui nous reste à faire est la certification de nos pages sociales pour diminuer l'élan des fakenews dans notre territoire", a-t-il conclu.
Le professeur Francis Kalombo a, de son côté, remercié le ministre pour avoir honoré l'invitation tout en louant son intervention.
"Le ministre était à la hauteur de nos attentes et a même évoqué le côté purement scientifique de mon cours avec un vocabulaire précis. Je lance l'appel aux anciens premiers ministres, au premier ministre actuel, aux directeurs de cabinet et aux conseillers pour qu'ils viennent partager leurs connaissances avec nos jeunes, futurs cadres de notre pays. C'est aujourd'hui qu'ils doivent comprendre pour qu'ensemble, nous apportions des solutions aux maux qui nous gangrènent depuis plusieurs années", a-t-il indiqué.
Christel Insiwe