Tshopo : Face à la presse à Kisangani, la coordonnatrice de l'APLTP appelle à la vigilance face aux nouvelles formes de la traite des personnes

Jeudi 28 juillet 2022 - 20:56
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Au cours d’une conférence de presse animée ce jeudi 28 juillet 2022 à Kisangani, dans la province de la Tshopo, la coordonnatrice de l’Agence pour la prévention et la lutte contre la traite des personnes (APLTP), Cecile Rebecca Meta, a appelé à la vigilance face aux nouvelles formes de la traite des personnes de plus en plus exploitées par les trafiquants d'êtres humains sur Internet.

La coordonnatrice de cette agence sous tutelle de la présidence de la République a lancé cet appel en prélude de la journée mondiale dédiée à la dignité des victimes de la traite des personnes qui sera célébrée ce 30 juillet et dont le thème retenu par les Nations unies est « Utilisation et abus de la technologie ».

D’après Cecile Rebecca Meta, les trafiquants d’êtres humains ont innové leurs modes d’approches grâce à internet. 

« Cette année lors d'une réunion d'évaluation à Vienne sur la traite des personnes, on a constaté que les trafiquants ont perfectionné leurs modes opératoires grâce à internet. Le phénomène Porty porta à Dubai est l'un des exemples les plus éloquents », a-t-elle fait savoir.

En s’appuyant sur les statistiques des Nations unies, la coordonnatrice de l'APLTP a montré que les trafiquants d'êtres humains ne se fatiguent pas pour faire plus des victimes pour plus de profits.

« Les victimes de technologies de l'information sont souvent les femmes et les enfants. Les statistiques mondiales montrent que chaque année plus de 30 millions de personnes sont victimes de la traite des personnes, plus de 350 millions de dollars sont empochés chaque année par les criminels. Nous sommes donc tous appelés à combattre ce fléau qui avilit l'homme», a-t-elle rapporté.

Cependant, Cecile Rebecca Méta a indiqué que l'APLTP a été créée pour combattre ce fléau qui est la traite des personnes.

« Le travail de l'APLTP est donc de combattre ces actes en sensibilisant la population dans toutes les provinces et en formant les acteurs de première ligne qui sont les magistrats, les OPJ, les assistants sociaux, les avocats et autres. Tout ceci pour informer un grand nombre de personnes qui peuvent prévenir la commission de cette infraction», a-t-elle conclu.

Notons que les formes de la traite des personnes les plus pratiquées en RDC sont notamment l'exploitation sexuelle, le trafic d'organes et des enfants, la mendicité forcée, le mariage forcé et l'enrôlement des enfants dans les groupes armés.

Pour combattre ces crimes, le gouvernement a déjà déposé au parlement un projet de loi. Ce texte qui complète le décret du 30 janvier 1940 portant code pénal congolais en matière de prévention et répression de la traite des personnes a été déclaré recevable par les députés nationaux en plénière le 11 juin dernier. Il est actuellement en étude en commission.

Bienfait Luganywa