L'insécurité qui sévit dans la province du Nord-Kivu continue d'affecter de plus en plus les opérateurs économiques. Face aux nombreuses pertes, ces derniers montent au créneau et interpellent les autorités pour exiger plus de sécurité.
Dans un point de presse animé mardi 12 juillet 2022 à Goma, chef-lieu de la province, l'Association Congolaise des Commissionnaires Agréés en Douane (ACCAD), a dénoncé le silence des autorités face à cette situation qui voit les commerçants perdre leurs marchandises et camions qui les transportent, souvent incendiés dans des attaques rebelles sur l'axe Beni-Kasindi.
« Là, retenez deux choses, les taxes ont été payées mais la marchandise n'est pas arrivée à destination, elle vient d'être brûlée y compris le moyen de transport. Je ne sais pas si vous réalisez la perte », a fustigé Delliance Matata Tshongo au micro de 7SUR7.CD.
L'ACCAD veut voir les autorités assumer leurs responsabilités pour sauver ces commerçants qui s'acquittent de leurs obligations fiscales avant de tout perdre.
« Comment se fait-il que la FEC Butembo écrit, la FEC Kasindi écrit, la FEC Nord-Kivu écrit, l'ACAD Kasindi écrit, ... Mais nous ne voyons personne sensible à notre cri. C'est pour ça que la première chose, nous demandons au gouvernement de nous approcher pour savoir ce qu'il faut faire pour sécuriser cette marchandise jusqu'au lieu de déchargement », ajoute Delliance Matata.
L'ACCAD exige le relèvement des autorités sécuritaires de Kasindi et l'organisation d'escortes militaires pour sécuriser la marchandise en mettant en contribution l'armée congolaise, la MONUSCO ou encore l'armée ougandaise qui opère sur le sol congolais.
Le 09 juillet dernier, la Fédération des entreprises du Congo a décidé de suspendre les importations et exportations via le poste frontalier de Kasindi qui relie la RDC à l'Ouganda, afin de fustiger les attaques répétitives qui visent leurs chargements. Des camions remplis des marchandises sont parfois la cible des hommes armés dans la région.
Glody Murhabazi, à Goma