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Le cadre programmatique du 2e partenariat entre la RDC et l'Initiative pour la Forêt d'Afrique Centrale (CAFI) et l'appel à manifestation d'intérêt lancé en mai dernier, ont été présentés ce jeudi 16 juin 2022 à toutes les parties prenantes et aux potentiels soumissionnaires locaux et internationaux afin de permettre une compréhension commune de sa mise en œuvre.
Selon Ginette Mutota Nzau, qui a pris part (au nom du ministre des finances) à cet atelier organisé par le Fonds National REDD +, la grande innovation de ce 2e partenariat est la possibilité accordée aux agences d'exécution locales (ONG qui œuvrent dans le secteur de l'environnement au niveau national) d'être soumissionnaires.
"L'une des leçons tirées du 1er partenariat c'était qu'il n'y avait pas suffisamment d'appropriation nationale, pas suffisamment de redevabilité des agences d'exécution envers le gouvernement, envers CAFI mais aussi envers les populations bénéficiaires... CAFI est un programme vertical mais la question de l'environnement fait partie des enjeux de développement local du pays et donc il faudrait vraiment que toutes les entités au niveau des provinces et des villages soient impliqués", a dit Ginette Mutota.
Du côté de la vice-primature de l'environnement et de développement durable, les attentes sont telles que les ONG nationales puissent désormais se mettre en ordre de bataille pour soumissionner leurs projets.
"On le dit toujours, ce sont les autres qui viennent protéger nos forêts... cette séance d'aujourd'hui était une occasion de pouvoir parler aux soumissionnaires locaux, qu'ils puissent se mettre au travail, bien lire l'appel tel qu'il a été libellé et postuler", a indiqué Joseph Malassi, conseiller en charge du changement climatique de la ministre de l’environnement.
L'autre innovation apportée par ce deuxième partenariat CAFI-RDC est l'insistance pour la mutualisation de manifestation d'intérêt afin de minimiser les coûts de transaction de fonds.
"On veut réduire les coûts de transaction, ce qui fait qu'on souhaite que même les ONG nationales viennent en consortium. Plus on est nombreux, plus les coûts de transaction sont réduits et on a plus de chance de présenter un projet beaucoup plus consistant et avoir plus de chances de passer... Les perspectives c'est que nous avons un cadre programmatique de longue durée. Le second partenariat porte sur 10 ans par rapport au premier qui avait une durée de 5 ans. Et bien-sûr, les 10 ans sont répartis en deux temps : les 5 premières années qui ont une enveloppe de 500 millions USD et plus alors le deuxième qui va aller de 2027 à 2031", a expliqué Victor Kabengele, coordonnateur adjoint du FONAREDD.
A noter que ce second partenariat CAFI-RDC (la lettre d'intention) a été signé pour la période 2021- 2031 par la vice-premier ministre de l'environnement et développement durable, Eve Bazaïba et le ministre des Finances Nicolas Kazadi le 30 mai dernier.
La déclaration de cette seconde lettre d'intention pour la période 2021-2031 a été signée en novembre 2021 par le président congolais Félix Tshisekedi et le premier-ministre britannique Boris Johnson qui représentait le conseil d'administration de CAFI. C'était dans le cadre de la COP26.
Moïse Dianyishayi