La population de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, réunie au sein de la société civile et de différents mouvements citoyens est descendue dans les rues ce mercredi 15 juin 2022.
L'objectif de cette marche initiée par la société civile, coordination urbaine de Goma, est de protester contre « l'agression de la RDC par le Rwanda ainsi que l'Ouganda » après l'attaque de la cité de Bunagana en début de semaine.
Dans leur mémorandum déposé au gouvernorat de province, les manifestants ont dit « non » à toute négociation avec le Rwanda qui appui militairement le mouvement terroriste du M23. Un groupe rebelle qui a intensifié des attaques contre l'armée congolaise depuis le 19 mai dernier dans les territoires de Rutshuru et de Nyiragongo, près de Goma.
« Nous ne voulons pas de cette diplomatie à double couteau. Nous ne voulons pas faire de dialogue avec le Rwanda et l'Ouganda. Nous demandons au président de la République d'arrêter sans délai, la coopération avec l'armée ougandaise », a déclaré Marion Nghavo, président de la société civile de Goma lors de la lecture du mémorandum.
Après plusieurs jours de combats, les rebelles du M23 vêtus de nouvelles tenues, ont récupéré la cité de Bunagana, frontalière avec l'Ouganda et y ont délogé l'armée congolaise qui s'est toute fois, dit déterminée à reprendre le contrôle de ce centre commercial.
Glody Murhabazi, à Goma