Les Députés nationaux promettent aux opérateurs de télécommunications de s'impliquer pour trouver une solution au conflit entre les entreprises de télécommunications et l'Autorité de régulation du secteur de télécommunications (ARPTC) au sujet d'une éventuelle augmentation des prix des services.
C'est l'assurance donnée par les députés nationaux au cours d'une rencontre d'échange, ce lundi 13 juin 2022, au siège de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC).
Reçus par le Président du patronat congolais, Albert Yuma Mulimbi et les Responsables des sociétés de télécommunications, les élus nationaux sont venus prendre la bonne information à la source qui cette question qui enflamme la toile depuis quelques jours.
Après avoir été suffisamment renseignés sur le dossier, les Honorables Députés se sont engagés de s'impliquer pour une voie de sortie compatible avec le contexte actuel, caractérisé par les effets de la Covid-19 et de la guerre en Ukraine.
Ces élus nationaux ont déploré la gestion de communication sur ce dossier et souhaité les consultations entre l'ARPTC et les Télécoms.
Ils souhaitent des concertations entre les différents acteurs impliqués en vue d'un debloquage rapide du dossier.
Télécoms doivent payer environ 180 millions USD l'an
Dans leurs interventions, les opérateurs du secteur de la télécommunication ont fait savoir aux députés nationaux que le fait pour l'ARPTC d'interdire toute augmentation de tarifs, alors que le Gouvernement a augmenté les charges constitue une violation de la législation sur les télécommunications qui consacre les principes de vérité des prix et de tarification orientée vers les coûts.
Pour les sociétés de télécommunications, cette augmentation instituée par le décret du 09 mars 2022 fixant les modalités de calcul et le taux des revenus des prestations de l'autorité de régulation du secteur des télécommunications correspond à un montant de 180 millions de dollars à leur charge, sans la possibilité de les récupérer sur les tarifs des services qu'elles fournissent.
Entre temps, informent ces opérateurs du secteur des télécommunications aux députés nationaux, l'ARPC leur a envoyé des factures réclamant un montant estimé à 14 millions USD couvrant la période du 24 mars au 15 mai 2022.
Un impact sur le chiffre d'affaires
S'agissant de l’impact de ces nouvelles charges sur les tarifs, les sociétés de télécommunications relèvent qu’elles entraineraient l’augmentation de leurs coûts d'exploitation de 34 à 50% de leurs chiffres d’affaires et un minimum de 30% sur les tarifs des appels et 200% sur le tarif des SMS.
Elles ont par ailleurs déploré les menaces dont elles sont l’objet de la part de l’ARPTC allant dans le sens de suspendre ou de retirer leurs licences ; mesures administratives dont les effets seront néfastes pour le pays.
Avant de clore leurs interventions, les opérateurs privés ont plaidé pour que le Gouvernement revienne sur sa décision qui va, à coup sûr, avoir une incidence considération sur leur fonctionnement. Ils se disent disposés à des discussions pour trouver des solutions idoines sur cette question.
Rappelons que la FEC a rendu public un communiqué annonçant une éventuelle augmentation des prix des services à la suite de l'augmentation des charges des entreprises de télécommunications par le gouvernement. En réaction, l'ARPTC a, dans un autre communiqué, interdit de manière sévère toute augmentation des prix avant que la FEC ne revienne à la charge avec une mise au point confirmant effectivement l'instauration, par Décret du Premier Ministre, de nouvelles charges au profit de l'autorité de régulation.
Orly-Darel Ngiambukulu