![7SUR7](/sites/default/files/styles/article_2022/public/2022-06/37D105A2-F1B8-4BCD-9245-38A3F15F9D6E.jpeg?itok=2f4BEJgv)
Alors que la RDC s’apprête à rendre du 22 au 30 juin 2022, des hommages grandioses à son héros national Patrice Emery Lumumba, des voix s’élèvent dans la société civile pour réclamer un traitement équitable envers les autres martyrs de l’indépendance et compagnons d’infortune du premier Premier ministre du pays, en l’occurrence : le président du sénat Joseph Okito et le chef d’état-major de l’armée Maurice Mpolo, deux piliers majeurs de l’Etat, tous assassinés de manière cruelle le 17 janvier 1961 au Katanga.
Selon la société civile du Maï-Ndombe, qui a faire ce lundi à 7SUR7 de ses regrets, le programme officiel n’accorde que très peu de place à Maurice Mpolo et Joseph Okito.
Or dit-elle, "tous sont morts pour la même cause : l’unité et l’indépendance du Congo. En cela, la République a contracté une dette envers eux".
En les assassinant, les belges et leur suppôts Congolais visaient à décapiter la jeune nation congolaise.
À cause de l’idéal que les deux martyrs ont défendu jusqu’au sacrifice suprême, ils méritent une place importante dans l’histoire de la RDC, estime la société civile du Maï-Ndombe.
Pour la société civile, Mpolo et Okito doivent être aussi élevés au rang de "Héros national" pour leur bravoure et leur sacrifice pour l’Etat.
Elle rappelle aussi qu’outre les deux martyrs, leurs familles ont aussi payé un lourd tribut après leur assassinat. Elles ont été notamment contraintes à l’exil, et bannies durant la deuxième République, soit plus de 30 ans de supplice.
Selon la société civile, la République doit traiter tous ces dignes fils de manière équitable.
Elle réclame que l’âme de Mpolo retrouve la paix dans son Mai-Ndombe natal. Que l’Etat s’emploie à y ériger un mausolée et à faire toutes les diligences pour donner un statut juridique aux héros nationaux oubliés que sont Mpolo et Okito, revendique-t-elle.
Les revendications de la société civile s’étendent jusqu’au manuel scolaire qui doivent consacrer une place importante à l’histoire de Mpolo et Okito dans le récit national.
Par ailleurs, la société civile souhaite que l’Etat tiennent compte de la souffrance endurée par les familles des martyrs en leur consacrant un statut particulier aussi.
Enfin, les membres de la société civile saluent la volonté du président de la République Félix Tshisekedi de réconcilier la Nation avec ses plus illustres fils. Elle l’encourage et l’assure de son soutien dans ce processus long et douloureux sans lequel il n’y aura pas de salut pour la République.
Pour rappel, Mpolo et Okito avaient été assassinés en compagnie de Patrice Emery Lumumba le 17 janvier 1961 au Katanga.
Alphonse Muderhwa