Le vice-ministre congolais de l'Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières est arrivé dans la ville de Tshikapa, chef-lieu du Kasaï dans la mi-journée du samedi 04 juin 2022.
Dans une interview à la presse locale, Jean Claude Molipe a démenti l'existence d'un prétendu conflit entre les habitants de la cité de Kamuesha, entité située à une centaine de kilomètres de la ville de Tshikapa et les ressortissants du Grand Bandundu.
« Je suis venu ici pour me rendre compte de la situation d'un prétendu conflit à Kamuesha entre les habitants de cette cité et les ressortissants du Grand Bandundu. Vous savez qu'il a été propagé dans les réseaux sociaux des informations telles que les Kasaïens qui sont à Kamuesha chassent les ressortissants du Grand Bandundu parce que la société Arabe-Contractor qui construit la route Kamuesha-Kananga n'a pas fait recourt à la main d'œuvre locale dans le recrutement, mais elle a seulement recruté majoritairement les ressortissants du Grand Bandundu. Après nos enquêtes nous avons constaté que cette information était fausse, les deux communautés cohabitent ensemble dans la paix et la cohésion sociale », a déclaré Jean Claude Molipe Mandongo.
En avril dernier, des jeunes de la cité de Kamuesha dans le territoire de Tshikapa avaient organisé une marche de colère pour protester contre ce qu'ils ont considéré comme « mauvais recrutement » effectué par la société Égyptienne Arabe-Contractor accusée de recruter des techniciens majoritairement des ressortissants du Grand Bandundu pour la construction de la route Kamuesha-Kananga sans recourir à la main d'œuvre locale afin de résoudre tant soit peu le problème du manque d'emploi des jeunes.
Début mai 2022, une délégation parlementaire composée des députés nationaux du Kasaï et ceux du Grand Bandundu ainsi que le gouverneur de province Dieudonné Pieme Tutokot avaient effectué une descente sur le lieu pour s'enquérir de la situation et proposer des pistes de solution.
Sur place, la délégation avait constaté que toutes les deux communautés vivent dans une parfaite cohabitation pacifique.
Selon le gouverneur Pieme, il s'est agi d'un problème de désinformation et non d'un conflit entre les deux camps.
Fabien Ngueshe, à Tshikapa