Procès 100 jours : « La base de l’UNC et beaucoup de Congolais n'attendent que l'acquittement et la réhabilitation de Kamerhe » (Avocats)

Jeudi 2 juin 2022 - 22:11
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Le procès 100 jours, mettant en cause Vital Kamerhe, Samih Jammal et Jeannot Muhima a repris ce jeudi 2 juin 2022 à la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe. Après que les parties ont présenté et débattu leurs motifs à l’audience du jour, la Cour a pris l’affaire en délibéré et fixé son prononcé le 16 juin prochain soit dans 14 jours. 

Au cours de cette audience où toute l’affaire a été vidée, les avocats de Vital Kamerhe ont entre autres soutenu « qu’aucune preuve n’a été apportée pour prouver que leur client aurait perçu les fonds détournés ». Pour eux, cette absence de preuves fait tomber l’accusation de blanchiment. 

Bien plus, la partie Vital Kamerhe soutient aussi que son client n’était pas encore directeur de cabinet du Chef de l’Etat au moment de l’attribution du marché de construction des maisons préfabriquées à la société Samibo. A leur en croire, la seule personne qui pouvait être corrompue était  le ministre du Développement rural. 

Dans le même ordre d’idées, les avocats de Vital  Kamerhe ont soutenu l’absence d’accord entre leur client et Samih Jammal pour qu’il y ait corruption dans leurs chefs.  

Au regard de tous ces faits évoqués, la partie de Vital Kamerhe dit s’attendre à son acquittement ainsi qu'à sa réhabilitation. 

« Tout autant de faiblesses qui démontrent aux yeux des hommes du droit que le président de l'UNC et ancien directeur de cabinet du chef de l'Etat est innocent. La base de son parti et beaucoup de compatriotes attendent ardemment l'acquittement et la réhabilitation de ce digne fils du Congo qui a toujours travaillé pour son pays et le bien-être de ses compatriotes », a dit un des membres du conseil de Kamerhe. 

Pour rappel, Vital Kamerhe et ses co-prévenus sont poursuivis pour détournement des fonds destinés au programme de 100 jours initié par le Président Félix Tshisekedi au début de son quinquennat. Accusations que Kamerhe a toujours contesté et que "la justice n'a jamais pu démontrer", selon ses proches.

Les avocats de Vital Kamerhe ont également présenté 15 griefs contre le jugement condamnant leur client et ont soutenu qu'aucune preuve n'ayant été apportée pour prouver que ce dernier aurait détourné les fonds publics.

Ce qui est incompréhensible selon la défense, l'ancien Dircab du chef de l’État ne faisant pas partie de la chaîne des dépenses, ni n'ayant perçu des fonds destinés aux maisons préfabriquées. L'administrateur gérant de la société SAMIBO Sammy JAMMAL a reconnu avoir perçu la totalité des fonds et implanté totalement ou partiellement les maisons, respectivement au camp Tshatshi et à Mbuji-Mayi. 

Les autres containers contenant les matériaux, le reste des maisons sont restés bloqués dans différents ports notamment de dar-es-salam, lobito, Istanbul et Matadi faute de non accomplissement par l’État de ses obligations contractuelles. 

Dans sa prise de parole durant son premier procès, Vital Kamerhe avait souligné que ce procès était contre le président de la République et non sa personne. Alors que rien n'avait été fait pour mettre en exergue les réalisations du Programme de 100 jours, en commençant par les révélations de certains médias et des Congolais de bonne foi, beaucoup d'ouvrages sont restés soit abandonnés, soit non unaugurés. "Enfin, l'opinion a vécu et reconnu la loyauté du président de l'UNC vis à vis du président de la République. Cette attitude a sûrement favorisé un bon climat durant ce procès", explique une source proche  

Tout en réitérant leurs remerciements aux juges de Cassation qui avaient cassé le jugement condamnant l'ancien Dircab du chef de l'État, les membres de l'UNC et le public à l'audience de ce jour ont noté "le calme et le professionnalisme", de part et d'autres, du côté des juges et des avocats qui ont participé à l'audience de ce jeudi. Des sources proches de l'UNC, le SG, sur instruction du président National, aurait demandé à tous les membres de s'abstenir de tout commentaire sur ce procès en cours, afin de ne pas entacher la délibération en cours des juges.

Alphonse Muderwa