Dans sa mission de service à la société, l'Université de Kinshasa (UNIKIN), à travers le Centre de recherche en Ressources en Eau du Bassin du Congo (CRREBaC), l’Observatoire de Gouvernance (OG) et l’Ecole Supérieure de l’Eau (ESE), organise une journée scientifique sur le nexus Climat-Eau-Migrations-Conflits dans le Bassin du Congo, le mercredi 08 juin 2022 dans l'enceinte de son bâtiment administratif.
C'est ce qu'annonce une note d'information de cet établissement public d'enseignement supérieur et universitaire parvenue à la rédaction de 7SUR7.CD, ce mercredi. À travers les questions à aborder au cours de ces assises, rapporte-t-elle, la "colline inspirée" entend donner de la lumière et les pistes de solutions aux enjeux sécuritaires et conflictuels actuels et futurs dans le bassin du Congo, qui ont la gestion des eaux comme soubassement.
Pour l'Université de Kinshasa, c'est maintenant que la RDC doit agir, car demain sera trop tard, en ce qui concerne les crises actuelles et à venir au sein des pays du bassin du Congo. C'est dans cette perspective de construire "une intelligence stratégique" au centre de l'action de l'Etat que plusieurs sous-thèmes seront développés au cours de cette messe scientifique par un parterre des scientifiques à profil académique aussi varié, dont les professeurs Célestin Musao, Raphaël Tshimanga, Bernard Lututala, Ntumba Lwaba et Michel Bisa.
Selon cette note d'information de l'UNIKIN, il est prévu à la fin des travaux le vernissage d'un ouvrage collectif issu des investigations sur ce thème, menées de 2019 à 2022.
Le Bassin du Congo est le deuxième plus grand bassin hydrographique au monde après celui de l’Amazonie. Il offre des opportunités qui sont perçues comme solutions alternatives pour développer les stratégies d’adaptation aux impacts du changement climatique en Afrique. On impute à la RDC seule 52% des eaux douces de toute l'Afrique, qui représentent 10% des eaux douces de toute l'humanité.
Cependant, cet écosystème longtemps considéré comme épargné des menaces du changement climatique, s'illustre aujourd'hui par une grande vulnérabilité due aux extrêmes climatiques très variés, mais aussi aux effets des activités anthropiques.
C’est le cas des récentes inondations dans le sous-bassin du lac Tanganyika, de l’éruption volcanique dans le sous bassin du lac Kivu, et de la catastrophe environnementale due à la pollution des eaux de la rivière Tshikapa dans le sous bassin de la rivière Kasaï, dont la RDC a été victime au cours de l’année 2021.
Orly-Darel Ngiambukulu