Le sénateur Auguy Ilunga a adressé une question orale avec débat au vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, Daniel Aselo. Il devra y répondre ce mardi 29 mars 2022.
D’après l’autorité morale du parti Démocrates tshisekedistes rénovés (DTR), l’ingérence du ministère de l'Intérieur dans la gestion des institutions a plongé plusieurs provinces dans des crises. Ce qui, renchérit-il, a occasionné leur gestion par des gouverneurs intérimaires.
« Vu la situation que traverse les différentes provinces de notre pays, la majorité de provinces fonctionnent avec des gouverneurs intérimaire suite à l'interférence et ingérence du ministère de l'Intérieur qui ne permettent pas aux élus provinciaux de faire convenablement leur travail comme l'exige la constitution et le règlement intérieur des assemblées provinciales », a déclaré la presse locale Auguy Ilunga.
L'élu de Mbuji-Mayi a par ailleurs indiqué que cette question orale avec débat n'est pas un acharnement contre le gouvernement congolais.
« Le contrôle parlementaire n'est pas un acharnement contre les membres du gouvernement mais c'est une façon d'interpeller ces derniers à faire convenablement leur travail en respectant la constitution et les lois de la République. J'ai adressé une question orale avec débat portant sur l'interférence et l'ingérence du ministre de l'intérieur dans le bon fonctionnement des institutions provinciales. Depuis 2020, il n'y avait eu que des reports cette fois-ci, ça passera ce mardi 29 mars », a-t-il fait savoir.
En République démocratique du Congo, 14 provinces sont dirigées par des gouverneurs intérimaires. Une situation due aux conflits récurrents entre les gouvernements provinciaux et assemblées provinciales.
En fin février dernier, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) annonçait que les élections des gouverneurs et vice-gouverneurs initialement prévues le 6 avril dans 13 provinces sont reportées au 6 mai 2022. La centrale électorale se justifiait notamment par des raisons financières.
Kazadi Lukusa, à Mbuji-Mayi