Une vive tension s'observe depuis la matinée de ce lundi 28 février 2022 sur le tronçon routier Goma-Sake, à hauteur du village Nzulo, au Nord-Kivu.
À l'heure de la rédaction de cet article (10h GMT), le trafic est interrompu sur cette Route national (RN2). Des barricades sont érigées sur la chaussée et des pneus sont brûlés.
L'armée a été déployée pour rétablir l'ordre et un manifestant a été tué d'une balle tirée à bout portant par un soldat Congolais. Le militaire meurtrier est aux arrêts, constate le reporter de 7SUR7.CD.
Nœud du problème
C'est depuis un bon bout de temps que les violons ne s'accordent pas entre les habitants du village Nzulo et les dirigeants du Parc national des Virunga.
Ce lundi, des habitants témoignent qu'au milieu de la nuit, des gardes du Parc national des Virunga ont fait un raid dans le village détruisant au passage 6 maisons d'habitations dont 5 en planches qui ont été incendiées et une en matériaux durables.
Les habitants revendiquent 1.100 hectares des terres qui selon eux, sont illégalement occupés par l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN). Cette institution dénonce pour sa part, l'envahissement du Parc des Virunga par les habitants, appuyés par des chefs locaux et opératerfurs économiques.
La justice a été saisie et le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Goma avait tranché en faveur des autochtones. Un jugement déjà attaqué par l'ICCN à la Cour de cassation.
Glody Murhabazi, à Nzulo