Jean-Malhys Lungala, coordonnateur provincial de la Ligue de la zone Afrique pour la défense des droits des enfants et élèves (LIZADEEL) au Kasaï-Central, dresse un tableau sombre de la situation de l'enfant dans cette partie du pays.
Au cours d'une interview accordée à la presse le samedi 20 novembre 2021 à Kananga, en marge de la journée internationale des droits de l'enfant, cette ONG a dit avoir enregistré depuis le début de l'année 2021, 900 cas d'abus sexuels sur toute l'étendue de la province.
« La LIZADEEL a enregistré plusieurs cas d'abus sexuels des enfants notamment. Au total nous avons enregistré plus au moins 900 cas d'abus sexuels d'une manière générale, avec 60% d'abus relatifs aux enfants, tous ces cas ont été enrôlés dans les différents hôpitaux et 40% de ces cas ont été amené en justice et les auteurs sont condamnés », a-t-il expliqué.
À la question de savoir, qu'est-ce que la LIZADEEL recommande pour mettre fin à cette situation, cette organisation de défense des droits des enfants préconise notamment la mise en place des mécanismes visant à protéger les enfants.
« Nous demandons au gouvernement de mettre en place des mesures tendant à protéger les enfants. L'État congolais devrait mettre en place les politiques de protéger l'enfant au travers le ministère de genre, de santé et de l'éducation pour qu'en concertation, qu'il y ait des mesures pour protéger l'enfant », a-t-il ajouté.
Pour mémoire, En 1954, l’Assemblée générale des Nations Unies recommande que tous les pays instituent une Journée mondiale de l’enfance, sans pour autant en fixer le jour.
Le choix du 20 novembre fait référence à la Convention internationale des droits de l'enfant, adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies dans sa résolution 44/25 du 20 novembre 1989 ; cette adoption découle elle-même de la Déclaration des droits de l'enfant en date du 20 novembre 1959.
Alain Saveur Makoba, à Kananga