Lors d'une conférence de presse organisée le 3 novembre 2021 à Kinshasa, le Consortium Union des Jeunes Congolais pour le Changement et les Plateformes Provinciales (UJCC+7), en adéquation avec le projet TUFAULU PAMOJA [Réussissons ensemble ndlr], qui vise à contribuer à l’amplification de la voix et la représentation des femmes et des jeunes dans les sphères de prise des décisions dans les processus de paix et de développement à tous les niveaux en RDC, a encouragé les jeunes à participer activement à l'élection des gouverneurs et vice-gouverneurs dans les 14 provinces "à problèmes".
En outre, l'UJCC+7 appelle les jeunes à susciter parmi eux ses candidatures d’intelligence et des compétences, pour l’intérêt de la population de la République démocratique du Congo.
S’appuyant sur la Résolution 2250 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, qui oblige les États membres à faire participer les jeunes dans la gestion de la chose publique, cette structure estime que la RDC a l'occasion, à travers ladite élection, de mettre fin à la politique d’instrumentalisation dans la jeunesse "qui jusque-là, n’a personne pour plaider sa cause".
"L’austérité de l’histoire ne devrait pas déterminer nos décisions car nous sommes notre propre fondement. C’est en dépassant les données historiques, instrumentales que nous introduirons une nouvelle ère, celle de prise de conscience, du réveil et de l’éveil de la jeunesse congolaise. C’est ici le lieu de rappeler la pensée de Frantz FANON, nous citons : Chaque génération doit dans une relative opacité, découvrir sa mission, la remplir ou la trahir. Tout comme la lumière ne devrait pas être gardée sous la table, notre vigueur, notre intelligence et nos capacités ne devraient pas rester sous l’effet de l’opium, dans un profond sommeil en dehors du système. Et ainsi être complice de notre propre malheur et celui de tout un Peuple", a indiqué Mukenge Totoro, coordonnateur de la structure.
Cependant, l'UJCC+7 dit dénoncer l’exclusion "voilée: des jeunes à travers l’actuelle loi électorale qui conditionne les dépôts des candidatures à des cautions exorbitantes que les jeunes dans les conditions normales ne sauraient mobiliser et les oblige implicitement à adhérer dans des organisations politiques dont ils ne partagent ni la vision, ni l’idéologie.
"Ceci fera l’objet des reformes que nous exigerons dans la nouvelle loi électorale pour l’intérêt de tous. Mais dans l’entre-temps, nous nous lançons ! Nous irons avec la force que nous avons et notre Dieu fera le reste. Nous allons désormais proposer ce que nous pouvons apporter de meilleur a notre république. Camarades jeunes de Bas-Uélé, du Haut-Lomami, du Kasaï-Central, du Kasaï-Oriental, Kongo-Central, de la Lomami, du Maï-Ndombé, de la Mongala, du Tanganyika, de la Tshopo, du Kwango, de Maniema et Kinshasa, UJCC+7 vous invite, en attendant la publication du calendrier aménagé par la CENI pour cette l’élection, de vous mettre en ordre de batail pour présenter vos candidatures selon vos compétences à ces postes de décisions et de gestion et avec toutes la Jeunesse", a renchéri le coordonnateur de cette structure.
Par ailleurs, l'UJCC+7 promet aux jeunes son implication et son accompagnement "indéfectible" durant le déroulement de l’ensemble du processus et appelle également l’ensemble de la classe politique, particulièrement les députés provinciaux, à se joindre à cette initiative "salvatrice" pour l’avenir de la RDC.
Jephté Kitsita