RDC : Le réseau "RSSJ" propose la création de nouveaux services de renseignements sectoriels stratégiques pour remplacer l'ANR

Vendredi 27 août 2021 - 20:52
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Le Réseau pour la Réforme du Secteur de Sécurité et de Justice, (RSSJ), a présenté ce vendredi 27 août 2021 à Kinshasa les résultats de ses études pour les réformes de l’armée, l'Agence Nationale de Renseignements (ANR) et les maisons carcérales congolaises. 

Selon Maitre Emmanuel Kabengele, coordonateur de ce réseau des organisations de la société civile, l’ANR notamment évolue actuellement dans un cadre juridique désuet.

A cet effet, le RSSJ recommande entre autres : 

 - L'adoption d’un nouveau cadre légal fixant les principes fondamentaux régissant les renseignements en RDC ;

- La création de deux voire trois nouveaux services de renseignement sectoriels stratégiques en remplacement de l’actuelle ANR ;

- La mise en place d’une cellule de coordination ainsi que d’une inspection des services de renseignements.

En ce qui concerne l’armée et le rôle de la société civile dans le secteur de la défense, maître Emmanuel Kabengele a expliqué l’importance pour la société civile de se substituer en avocat des hommes en uniforme à qui il est interdit de syndiquer.

« Vous savez que la défense c’est la grande muette, mais la grande muette a aussi des besoins de survie ! Vous savez que dans les droits socio-économiques des militaires, des policiers, eux ne peuvent pas se syndiquer. Mais la société civile se fait le relai de leurs revendications. C’est pas pour rien que nous insistons sur l’amélioration des conditions de vie des militaires, des policiers et des autres agents de service de renseignement. Plus ils sont en sécurité, mieux nous nous sommes (...) » a dit le coordonnateur de RSSJ.

M. Emmanuel Kabengele a ajouté un deuxième rôle de la société civile.

Il s’agit de la construction d’un discours positif sur l’armée car, martèle-t-il, il y a beaucoup de positif dans l'armée dont les gens ne parlent pas.

En ce qui concerne les conditions carcérales en RDC, la majeure partie des recommandations dans ces études encourage l’engagement de tous les intervenants (gouvernement et partenaires) pour l’humanisation des prisons en RDC en général et au Sud Kivu (lieu d’enquête) en particulier. 

Les panelistes ont en outre identifié l’absence des textes spécifiques pour la situation des prisonniers, la surpopulation carcérale, le manque de recyclage et des moyens en faveur du personnel et des centres pénitentiaires, comme principales causes des inquiétudes liées aux conditions carcérales en RDC.

Moise Dianyishayi