Le Parti Libéral pour le Développement (PLD) regrette que 3 mois après l'instauration de l'état de siège au Nord-Kivu et dans l'Ituri, les opérations militaires n'ont toujours pas abouti aux résultats voulus, tant les massacres des civils continuent de s'entretenir dans les deux provinces.
Dans un communiqué publié ce samedi 07 août 2021, ce parti politique peint un tableau sécuritaire très sombre en marge de 100 premiers jours du gouvernement Sama Lukonde duquel on attendait la pacification de l'Est.
"Contrairement aux promesses du chef de l'État et faute des offensives foudroyantes, 100 jours après la nomination du gouvernement Sama Lukonde et 90 jours après la proclamation de l'état de siège, les ADF poursuivent leur pavanement dans le territoire de Beni et dans l'Ituri où 440 personnes ont été massacrées par les ADF et les CODECO, 25 véhicules et plus de 10 motos incendiées lors des embuscades, enlèvements et déplacement de la population sans secours du gouvernement central", lit-on dans ce document signé par le secrétaire général adjoint du parti.
Bien plus, le PLD s'inquiète de la lenteur observée dans la mise en place effective du processus de désarmement et de démobilisation des animateurs des milices locales qui ont exprimé leur volonté de déposer les armes.
Le parti politique de Jean-Paul Lumbulumbu craint que des candidats à la reddition y renoncent, faute d'attention des autorités congolaises.
"En dépit de la volonté prononcée de plusieurs combattants des groupes armés internes à se rendre, le programme de Désarmement, démobilisation, réinsertion communautaire et stabilisation (DDRC-S) n'est toujours pas opérationnel, décourageant toutes les initiatives de reddition volontaire tant attendue", dit-il.
Pour rendre plus efficace l'état de siège, le Parti libéral pour le développement propose au Président Tshisekedi de reconsidérer son ordonnance en vue de limiter et délocaliser sa mesure dans les zones gravement affectées par insécurité.
Il sied de rappeler que compte tenu de faibles résultats, le président Tshisekedi a même profiter du Conseil des ministres du vendredi dernier pour inviter le gouvernement à être attentif aux différents rapports publiés par des organisations non gouvernementales.
Isaac Kisatiro, à Butembo