Italie : La RDC prend part au sommet du G20 sur l'économie numérique   

Jeudi 5 août 2021 - 15:50
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Le ministre des Ressources hydrauliques et de l’électricité, Olivier Mwenze Mukaleng, est à la tête d’une délégation pour représenter la RD-Congo et l’Union africaine au sommet du G20 sur l’économie numérique. Ces assises se tiennent en format hybride presentiel/virtuel, à Trieste, une cité balnéaire située dans le nord de l’Italie.

Il y est présent car il assume l’intérim du ministre du Numérique, Eberande Kolongele, actuellement empêché pour raisons de santé. Il a été accueilli par Giancarlo Giorgetti, ministre Italien du Développement économique, et par Vittorio Colao, ministre des Technologies de l'innovation et de la transition digitale.

La présidence du G20  est assurée cette année par l’Italie sous le thème : "Planète, peuple et prospérité".  Ce sommet sur le numérique est donc un prélude au sommet des chef d’États et de gouvernements qui se tiendra les 30 et 31 octobre 2021 à Rome, auquel prendra part le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en sa qualité de président en exercice de l’UA et pour le compte de la RD-Congo, pays invité.

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Cette réunion de haut niveau de Trieste va permettre de réaffirmer l’importance croissante que représentante les nouvelles technologies de l’information et de la communication pour les économies à l’échelle mondiale. L'économie numérique et la gouvernance numérique y sont traitées sous différents angles parmi lesquels, la connectivité et inclusion sociale, les outils numériques pour le service public, l'innovation pour les villes intelligentes, l’identité numérique, la transformation numérique dans la production pour une croissance durable, la régulation agile, etc.
 
C’est l’occasion de rappeler que, dans ce secteur, la RDC a accumulé un déficit important ces 20 dernières années avec des fractures digitales multiples qui se sont amplifiées entre les villes et les campagnes, et entre les grandes villes et les petites villes, accentuant des disparités numériques énormes entre les différentes couches de la population.
 
Depuis l’arrivée au pouvoir du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, les choses ont changé, car il a été élu étant porteur d’une vision et d’une ambition forte de « faire du numérique congolais un levier d’intégration, de bonne gouvernance, de croissance économique et de progrès social » à travers l’élaboration d’une véritable stratégie pour le développement du numérique qui s’est traduite par l’élaboration du Plan National du Numérique « Horizon 2025 », dont la mise en œuvre est aujourd’hui inscrite dans le programme d’action du gouvernement.
 
Dans son discours durant la plénière, le ministre du Numérique par intérim a précisé qu’au niveau de l’UA, plusieurs pays africains ont engagé des processus de transformation numérique, marqués par des initiatives législatives, notamment en matière de protection des données, de la cybercriminalité, de commerce électronique, etc.
 
Il a ajouté que le numérique peut constituer pour la RDC, comme pour l’Union africaine, un vecteur de croissance des économies et d’intégration tout en ayant la capacité d’aider les pays à lutter contre les pandémies, notamment la Covid-19 et d’autres fléaux comme la pauvreté, la corruption, les changements climatiques, etc.  

Selon lui, c’est ce qui a motivé l’Union Africaine à adopter et à mettre en œuvre la « Stratégie de transformation Digitale 2020 – 2030 » dans le cadre plus global de son Agenda 2063 qui ambitionne de mettre le continent sur pied d’égalité avec le reste du monde en tant que société de l’information.
 
Le ministre a.i du Numérique a également évoqué le défi de la mise à niveau et l’harmonisation des législations sur le continent noir en faisant mention du fait que seuls 30 sur 54 pays africains disposent d’une législation spécifique. Il a informé l’assistance que la loi portant code du numérique en RDC a été rédigée et que le processus d’adoption est actuellement en cours au Parlement.

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Enfin, il a rappelé que l’Afrique compte environ 500 millions d’habitants ne disposant pas des moyens de preuve d’identité, ce qui les contraint de rester en marge de la société.  Pour y remédier, l’identification numérique est considérée comme une solution privilégiée d’inclusion sociale tant à l’échelle africaine que nationale, avec le projet de création du registre national biométrique de la population congolaise annoncé récemment par le premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde.
 
Signalons que les travaux préparatoires de ce sommet du G20 sur l’économie numérique ont commencé depuis janvier 2021 et c’est le conseiller spécial du chef de l’État en charge du numérique, Dominique Migisha, qui a réalisé ce travail après avoir été désigné pour cette matière dans le Panel d’Experts qui représentent la RDC durant toutes les sessions thématiques préparatoires sous la conduite des ambassadeurs Partick Luabeya et Atoki Ileka, qui coordonnent l’ensemble des travaux de toutes les thématiques du G20.
 
Ils font tous partie de la délégation congolaise, complétée par un membre du cabinet du ministre du Numérique, qui accompagnent le ministre dans cette mission durant laquelle la RDC fait la démonstration qu’elle est enfin résolue à capitaliser sur toute les potentialités qu’offrent le numérique dans toute sa diversité, en particulier à tous les pays engagés sur la voie du développement.
 
 
CP

 

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