L'humanité entière a célébré le 30 juillet 2021 la journée mondiale de lutte contre la traite des personnes sous le thème "la voix des victimes nous guide".
En République démocratique du Congo, l'Agence de prévention et de lutte contre la traite des personnes (APLTP), un service rattaché à la présidence de la République, a célébré cette journée sous le thème "victimes de la traite des personnes en RDC, priorité de notre combat", en organisant une manifestation à Kinshasa pour sensibiliser les décideurs et acteurs de première ligne à s'impliquer davantage pour contrer différentes formes de ce fléau qui gangrène la société congolaise.
Au nom du président de la République qu'elle a représenté à cette manifestation, Antoinette Kipulu, ministre de la formation professionnelle, a plaidé pour l'accélération de l'examen du projet de loi portant prévention et répression de la traite des personnes.
"La lutte contre la traite des personnes fait partie des préoccupations destinées à donner du contenu à l'État de droit qui constitue le cheval de bataille du président de la République. Voilà pourquoi je saisi l'occasion de la célébration de cette journée dédiée à la dignité des victimes de la traite des personnes pour demander au gouvernement d'accélérer l'examen du projet de loi portant prévention et répression de la traite des personnes aux fins de sa transmission urgente au parlement pour vote. Cette réponse collective aux problèmes des victimes est une voie pour le rétablissement de leur dignité et leur réinsertion sociale et économique", a-t-elle dit.
Pour sa part, la coordonnatrice de l’APLTP, Cécille Rébeca Meta a, dans son mot de circonstance, plaidé pour la ratification des différents accords de coopération et d’entraide judiciaires afin de combattre efficacement la traite des personnes. Elle a présenté, à la même occasion, les défis que l’agence doit relever en vue de produire le prochain rapport annuel attendu au 30 juin 2022.
Il sied de noter que les formes de la traite des personnes les plus répandues en RDC sont la mendicité infantile forcée, l'enrôlement des enfants dans les groupes armés, le travail des enfants dans les mines, l'exploitation sexuelle et la servitude domestique.
Depuis que la RDC avait ratifié en 2005 la convention des Nations-Unies contre la criminalité transnationale organisée, le pays était classé dans la zone rouge du tiers 3. Suite aux efforts consentis notamment par l’APLTP, en 2020 la côte était montée au tiers 2 avec 10 recommandations. En 2021, le rapport du département d'Etat américain maintient la RDC dans la zone du tiers 2 mais avec 8 recommandations.
D'après l'office des Nations-Unies contre les drogues et le crime, après le trafic des drogues et celui des armes, la traite des personnes est le 3e trafic le plus rependu dans le monde. Entre 2013 et 2014, elle avait généré un chiffre d'affaires de 32 milliards de dollars.
Bienfait Luganywa