CENI : Denis Kadima présenté comme « réputé proche de Tshisekedi sans aucune preuve » (Victor Kalume, expert électoral)

Vendredi 30 juillet 2021 - 11:40
Image
Photo droits tiers

Jusqu’ici aucun élément clair n’a été présenté au public Congolais pour montrer en quoi Denis Kadima est proche de Félix Tshisekedi. 

Les griefs contre lui ne sont basées que sur des suspicions, faussement présentées comme des vérités. Comment peut-on préjuger de la « non-neutralité » de Kadima juste sur la base des ressentiments personnels et suspicions de certains ? Si, en dehors de l’argument fallacieux et dangereux de l’ethnie, les religieux ont d’autres preuves, qu’ils les publient. Le peuple Congolais a plus que jamais le droit de savoir. 

La lettre écrite par Mgr Utembi aux confessions religieuses telle que publiée sur les réseaux sociaux, mentionne vaguement de griefs contre des candidats X ou Y, et des pressions de Z et de V sur T et F. 

Dans un domaine aussi important que les élections et la gouvernance, on ne peut pas se prétendre objectif et parler en « paraboles ».
Si l’on s’en tient au facteur ethnique jusqu’ici brandi dans les médias pour dénigrer cette candidature, l’argument est bien mince.  

Denis Kadima n’a pas choisi d’être Luba et ne peut pas être pénalisé en tant que tel. Ecarter un Congolais d’une position ou d’une fonction sur la base de son ethnie ou de sa tribu est un précédent dangereux qui viole les principes d’égalité que prône la Constitution congolaise et menace dangereusement l’unité nationale. 
N’aurait-il pas fallu alors mettre cette clause comme condition lors des dépôts des candidatures ? Ce débat n’honore pas la RDC et encore moins son image, au moment où ce pays est en course pour la tête du secrétariat de la SADC. 

Juger la future CENI à l’œuvre et non par des a priori et suspicions

Ce qui est en cause dans le débat actuel sur la CENI, c’est la confiance dans le processus électoral. Sur ce point, il faudra juger les candidats à la présidence de la CENI pièce contre pièce. Notamment l’expérience professionnelle et le vécu électoral. En la matière, le profil des différents candidats montre que Denis Kadima devance ses concurrents de loin. La CENCO et l’ECC peuvent-ils, sur la base de simples suspicions, tordre le cou aux textes que les confessions religieuses se sont données librement ? Non, il faut savoir respecter les textes. La loi est dure mais c’est la loi. Il faut aller de l’avant et juger la future CENI à l’œuvre. CENCO et ECC, qui se prévalent - à juste titre - d’une bonne organisation en matière de surveillance électorale, ont une fois encore l’occasion de juger la prochaine CENI sur la base des actes. Uniquement sur le terrain et par les actes.

CP/Victor Kalume, expert électoral