
Des personnes physiques et des autorités politiques du Maniema sont accusées de violer les normes d’exploitation des minerais dans cette partie de la République démocratique du Congo.
C’est ce que révèle une étude réalisée par RCS Global dont une synthèse de résultat a été rapportée à la presse ce jeudi 29 juillet 2021 par Valery Tshimpaka, chargé de Liaison politique et gestion des Partenariats Stratégiques chez Global Communities, une société de droit américain qui exécute le projet Zahabu Safi (Or propre en français, ndlr) financée par l’Agence américaine de développement (USAID).
Le rapport de cette organisation indique que la traçabilité de cette exploitation minière faite hors normes échappe au pouvoir public.
« La fraude minière est aujourd’hui au cœur des préoccupations du pouvoir public dans quasiment tout le pays et singulièrement dans la province du Maniema pour laquelle elle constitue un défi. Le résultat de [l'étude de, ndlr] base réalisée sur la chaine d’approvisionnement de Mirundu révèle plusieurs risques d'incident à l’instar de la présence des militaires sur les sites miniers, le travail des enfants et l’implication des autorités politiques dans l’exploitation minière », a dit Valery Tshimpaka.
Il renchérit que pour lutter contre cette fraude dans l’exploitation artisanale de minerais, plusieurs acteurs étatiques et non-étatiques sont sensibilisés afin de mettre sur pied une stratégie et une politique sectorielle capables de mettre fin à ce phénomène qui est à la base de l’évasion fiscale dans la province.
Il sied de noter que ce projet de traçabilité vise essentiellement l’exploitation artisanale de l’Or dans 5 provinces dont le Maniema.
Il y a quelques mois passés, d’autres initiatives de traçabilité sur l’exploitation industrielle de minerais au Maniema ont été prises.
Morisho Tambwe, à Kindu