Ituri : Des chauffeurs suspendent le trafic sur l'axe Bunia-Mungwalu suite à la multiplicité des barrières

Jeudi 29 juillet 2021 - 14:33
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7SUR7

Le trafic sur l'axe routier Bunia-Mungwalu long d'environ 85 km est suspendu depuis le mardi 27 juillet 2021, par des chauffeurs fréquentant ce tronçon en province de l'Ituri.

Ils motivent leur décision par l'existence de plusieurs barrières érigées sur cette route par les services de l'État d'une part, et d'autre part, par des miliciens CODECO (Coopérative pour le Développement du Congo), ce qui impacte négativement sur leur travail car ils sont obligés de payer de l'argent à chaque barrière.

"Nous avons décidé de suspendre le trafic parce que nous dépensons beaucoup d'argent à chaque voyage. Ces miliciens font ce qu'ils veulent. Ils nous font payer de l'argent et nous tuent parfois. Nous souffrons beaucoup sur cette route", a déclaré l'un de ces chauffeurs, contacté par 7SUR7.CD.

John Abala, président de l'Association des Chauffeurs du Congo "ACCO", section de l'Ituri confirme la nouvelle et invite les autorités à mettre un terme à la multiplicité des barrières sur ce tronçon.

"Il y a beaucoup de barrières sur cette route. Les propriétaires des véhicules ont décidé de ne plus fréquenter ce tronçon et nous avons appuyé car c'est inadmissible. Comment peut-on avoir 10 à 20 barrières sur cette route? Nous invitons les autorités à prendre des dispositions pour une solution", a-t-il dit à la presse.

Dans le même cadre, la société civile de l'Ituri a récemment dénoncé l'existence d'une "administration parallèle" instaurée par les miliciens CODECO sur cette route. Par conséquent, cette structure citoyenne a exhorté les autorités militaires à y mettre fin.

Selon des sources militaires, des opérations de grandes envergures sont envisagées pour démanteler toutes ces barrières érigées par les miliciens CODECO.

Pour rappel, des barrières érigées par des miliciens CODECO pour percevoir illégalement de l'argent sur l'axe Bunia-Mahagi de la RN27 ont été toutes détruites par les forces armées, quelques jours après l'instauration de l'état de siège.

Séraphin Banangana depuis Bunia