CENI : Les 8 confessions religieuses relancent leurs discussions

Jeudi 29 juillet 2021 - 14:24
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7SUR7

Dans une interview accordée ce jeudi 29 juillet 2021 à 7SUR7CD, le porte-parole de l'Église du Christ au Congo (ECC) a déclaré que les confessions religieuses ont relancé les discussions pour harmoniser leurs vues sur le choix d'un candidat qui doit assurer « la sincérité, la vérité, la justice, l'unité et l'apaisement » appelé à briguer la présidence de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). 

« Nous continuons les tractations. Il faut qu'on trouve la lumière sur un certain nombre de choses. Les discussions sont en cours. À ce stade, nous sommes dans les pourparlers parce qu'il faut trouver la solution aux problèmes qui se posent à nous comme des préalables avant de trouver une issue apaisée », a affirmé le pasteur Éric Nsenga. 

Il a fait savoir que les travaux ont été suspendus à cause des suspicions qui pèsent sur certains candidats. 

« Il est important de savoir que les travaux ont été suspendus. Il faut déjà corriger la perception au niveau de l'opinion qui pense que ce serait l'ECC et la CENCO qui avaient suspendu leurs participations. Il n'était pas question d'une suspension de la participation de l'ECC et de la CENCO. Il a plutôt été question de la suspension des travaux parce qu'il y avait des difficultés au niveau de l'examen des candidatures. Il faut donner une précision, il n'y a pas une seule candidature qui a posé problème. Il n'y en a deux sur lesquelles l'examen de fond n'était pas vidé. Parce qu'il y a des griefs qui ont été retenus à la lumière des dénonciations, des témoignages, des aveux de certains membres de la plateforme », a précisé le porte-parole de l'ECC. 

Le pasteur Nsenga a mis un accent particulier sur l'indépendance, l'éthique et la moralité que doit porter le président de la CENI. 

« Notre responsabilité à la CENI, c'est de trouver un candidat qui va assurer la sincérité, la vérité, la justice, l'unité et l'apaisement. On ne peut pas porter quelqu'un à la tête d'une institution censée trancher un arbitrage de justice et de sincérité par des méthodes ou des mécanismes qui sont déjà dans la fausseté. C'est comme ça que nous sommes rigoureux dans l'examen de dossiers sur la question de l'indépendance des candidats, de leur impartialité, leur éthique et leur moralité. Ce n'est qu'à ces conditions qu'on peut garantir une CENI entièrement indépendante », a-t-il souligné. 

Les confessions religieuses s'étaient séparées en queue de poisson mardi dernier au centre interdiocésain, lors des négociations portant sur la désignation du successeur de Corneille Naanga à la tête de la centrale électorale. 

Sans l'ECC et la CENCO, les représentants de 6 autres confessions religieuses avaient poursuivi les échanges au siège de la CIME à l'issue desquels ils avaient jeté leur dévolu sur un candidat dont le nom n'a pas encore été dévoilé de manière officielle. 

Un chassé-croisé a eu lieu mercredi dernier au bureau du président de l'Assemblée nationale, entre les deux groupes. Au finish, le speaker de la chambre basse du Parlement leur a accordé un délai de 48 heures pour aplanir leurs divergences. 

Merveil Molo