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L'Observatoire de la Défense Publique (ODEP) a présenté ce vendredi 16 juillet 2021, son rapport du contrôle citoyen sur l'exécution des lois de finances 2017-2019.
D'entrée de jeu, le président du Conseil d'administration de l'ODEP, Florimond MutebaTshitenge a affirmé que, malgré le changement du régime, la mauvaise gouvernance des finances publiques demeure.
Relayant les chiffres de la Cour des comptes, l'étude de l'ODEP rapporte que de 2017 à 2019, les dépassements budgétaires ont atteint 42% des dépenses totales exécutées, en moyenne annuelle.
Cette ONG spécialisée dans le contrôle citoyen affirme que les dépenses exécutées au titre du budget général 2017-2019 s'elevent à 19. 340 milliards FC, contre une prévision de 23.946, 6 milliards FC, soit un taux exécution de 80,76 %.
Analysant l'execution des lois des Finances de 2017 à 2019, l'ODEP renseigne que la Présidence et la Primature se trouvent en tête des institutions budgetivores.
Viennent après elles, le ministère des Affaires étrangères (227%), la Décentralisation (121%), l'Intérieur (108%), la Défense (146%), les Finances (106%), le Budget (126%), le Plan (138%), la Justice (150%) et la Communication et médias (106%).
Pour cette ONG, durant la même période, 4.758,1 milliards de FC (2,5 milliards USD) ont été injectés à la rémunération, représentant environ 70% des recettes de l'État. Elle affirme que cet investissement est contraire à la moyenne maximale fixée qui est de 35%.
L'ODEP note par ailleurs avec regret une faible allocation aux dépenses d'investissement au cours de cette période. Ces défenses se chiffrent à 129,2 milliards FC, contre les prévisions de 6.518,8 milliards FC, soit un taux d'exécution de 1,98%.
Comme dans ses rapports précédents, cette ONG démontre que l'essentiel des dépenses publiques durant cette période a été affecté aux frais de fonctionnement et frais de rémunération.
Les dépenses liées au frais de fonctionnement exécutées de 2017 à 2019 se chiffrent à 4.262,4 milliards FC, contre les prévisions de 1.807, 4 milliards. Soit, un taux d'exécution de 235,83%.
Quant aux dépenses liées aux rémunérations sur la période, elles se chiffrent à 8.509 milliards FC contre une prévision de 8.387,9 milliards FC, soit un taux d'exécution de 101,44%.
Orly-Darel Ngiambukulu