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Douze autres pêcheurs de la localité lacustre de Kyavinyonge, en territoire de Beni (Nord-Kivu), ont été arrêtés par la marine ougandaise le dimanche 4 juillet 2021.
Comme par le passé, les forces navales ougandaises accusent ces derniers d'avoir violé les milites liquides du lac Édouard.
Mbusa Kavasya Noé, président du comité des pêcheurs de Kyavinyonge, rapporte que 4 pirogues ont également été saisies.
"Ce 4 juillet, l'armée ougandaise vient encore d'arrêter 12 Congolais. Quatre pirogues et 4 moteurs ont aussi été saisis. Ils sont maintenant conduits à la Cour dite Justice où ils sont incarcérés. Nous constatons que ces militaires ougandais font maintenant de ces arrestations, un fonds de commerce", a-t-il indiqué ce lundi 5 juillet à 7SUR7.CD.
Il rappelle que le 20 juin dernier, la même marine a traversé les frontières lacustres pour venir menacer d'autres pêcheurs congolais.
Ce jour-là, explique-t-il, elle a encore saisi 5 autres pirogues qu'elle a libéré après versement d'une caution de 200$ par pirogue.
Il sied de rappeler que c'est depuis plusieurs mois que des tractations entre les gouvernements congolais et ougandais ont été menées pour réguler la pêche sur ce lac.
D'ailleurs, le président Tshisekedi en personne a déjà séjourné à Kampala pour tenter de décrisper la situation. Mais, en dépit de toutes les démarches, les pêcheurs congolais sont restés victimes des arrestations et des tortures. Les uns sont condamnés à l'emprisonnement, les autres sont relâchés après versement d'une importante rançon.
Mbusa Kavasya Noé demande au chef de l'Etat de faire le suivi de ses démarches pour épargner les Congolais de cette menace.
Isaac Kisatiro, à Butembo