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Des organisations de défense des droits humains et mouvements citoyens fustigent le mode opératoire de la justice congolaise qui fait preuve de la partialité dans le traitement de certains dossiers dans lesquels certaines personnalités sont citées.
Parmi ces structures figurent notamment « Exigence Citoyenne », « Congo avenir », « Lutte pour le Renouveau du Congo », « Droit Social pour Tous », « Congo Action », « l'Unité des Actions de la Société Civile », « Congo en avant » et « Action pour la justice en RDC ».
Dans le cas échéant, ces ONG et mouvements citoyens dénoncent « l'acharnement » dont fait l'objet l'ancien premier ministre et sénateur, Augustin Matata Ponyo, par le procureur général près la Cour Constitutionnelle qui a adressé « une suite des réquisitoires sollicitant la levée de ses immunités au cours deux mois successifs » concernant l'affaire Bukanga-Lonzo.
D'après ces structures, cette attitude met à nu l'instrumentalisation de l'appareil judiciaire qui est devenue « notoire » dans la mesure où les affaires liées « aux détournements des deniers publics » impliquant les personnalités de l'obédience du pouvoir à l’instar de l’ancien ministre de la santé Eteni Longondo et du conseiller à la présidence, Dieudonné Lobo sont restées lettre morte.
« Matata Ponyo, in tempore suspecto, c’est tout sauf la justice. Pour s’en rendre compte, comment l’on peut expliquer que plusieurs mois après le rapport accablant de l’Inspection Générale des Finances (IGF) sur la gestion de la pandémie à Covid-19 par l'ancien ministre de la santé, Eteni Longondo membre de l’UDPS, actuellement parti au pouvoir, n’a été ni invité ni interpellé par la justice en vue de faire la lumière sur ce dossier ? », ont-elles affirmé dans une déclaration faite le samedi 03 juillet dernier.
Ces ONG et mouvements citoyens désapprouvent ce "stratagème concocté" par le régime Tshisekedi pour mettre hors course « des potentiels adversaires politiques, en perspectives de prochaines échéances électorales prévues en 2023 ».
S'agissant du récent réquisitoire du procureur général près la Cour Constitutionnelle contre Matata Ponyo, ils appellent la chambre haute du parlement à l'examiner sans complaisance et sans pression politique.
In fine, ces ONG et mouvements citoyens invitent les Congolais à se mettre en ordre de bataille pour défendre l’indépendance de la justice « prise en otage par des personnes » censées apporter « la rupture avec les pratiques anciennes décriées sous le règne de l'ex-président Joseph Kabila ».
L'ancien chef du gouvernement Matata Ponyo est dans le collimateur de la justice. Le PG près la Cour Constitutionnelle a une fois de plus saisi le Sénat aux fins d'obtenir l'autorisation d'une autre instruction à charge de « l'homme à la cravate rouge » soupçonné d'avoir « détourné » des fonds destinés à l'indemnisation des victimes des biens zairianisés.
Merveil Molo