
Didier Budimbu, ministre des Hydrocarbures, a séjourné à Goma
au Nord-Kivu dans le cadre du
dégazage du golfe de Kabuno dans le lac Kivu. Objectif : engager "urgemment" une étude et aboutir au dégazage du lac.
Il était accompagné des experts sur les questions volcaniques notamment le français Michel Halbwachs, patron de l'entreprise choisie pour le dégazage du golfe de Kabuno et le professeur Kasereka Mahinda volcanologue congolais.
Après l'éruption volcanique du Nyrangongo, le gaz methane entassé dans le lac Kivu se présente comme un autre danger pour les habitants de la ville de Goma. Ainsi, c'est la priorité du chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi et du gouvernement Sama Lukonde de procéder au dégazage pour éviter une explosion.
Les deux experts de la délégation ont mis en avant la nécessité d'une intervention assez rapide. Le dégazage servira à réduire le risque d'exploitation gazeuse en éliminant les gaz dissous dans les sous du golfe de Kabuno.
Selon les études, le lac Kivu présente une forte teneur de gaz méthane (57 milliards de m3 cube) s'accumulant dans le fond de l'eau.
Le lac Kivu possède un énorme potentiel énergétique en raison de la présence du gaz carbonique en plus du gaz méthane pour la province du Nord-Kivu.
Le dioxyde de carbone se situe à moins de 20 mètres de la surface, en cas d'éruption volcanique, les conséquences risquent d'être incalculables.
En 2014, le gouvernement avait levé l'option de l'élimination du gaz carbonique par le dégazage progressif. Le gouvernement Ilunkamba avait promis de décaisser 5 millions d'Euros pour l'opération du dégazage industriel du lac Kivu.
Jephté Kitsita