Plusieurs femmes ont reçu le trophée Strong’s Ladies pour leur distinction au sein de leurs communautés respectives. C’était lors d'une cérémonie organisée, le 30 mai 2021, à Kinshasa.
Il s’agit notamment d’Eve Bazaïba, vice-premier ministre en charge de l’environnement, Chantal Manika Lamika, une quinquagénaire qui vient de décrocher sa licence en santé communautaire à l’Institut Supérieur des Techniques Médicales (ISTM), Gloria Sambela, coordinatrice d’une organisation qui milite pour les droits des personnes de petite taile.
"Je ne pense pas que le jury se soit trompé sur les qualités des dames qui ont reçu les trophées aujourd’hui. Beaucoup de femmes ne sont pas souvent motivées d’être à l’affiche, avoir des modèles, c’est quelque chose de bien", a déclaré Allegra Fosh Ngalula, initiatrice de Strong’s Ladies.
La cérémonie a également été marquée par la publication des résultats de 10 meilleures idées féminines qui bénéficieront d'un financement de 5000 dollars américains chacune, une innovation pour cette 4è édition.
"Nous voulions que cette édition puisse être celle de l’effectivité de l’autonomisation des femmes. Nous avons ajouté le concours des idées, à l’issue duquel nous avons retenu 10 idées, 10 femmes qui vont aller dans un incubateur de l’INPP (Institut National de Préparation Professionnelle, ndlr). Elles vont apprendre la gestion d’entreprise, la gestion financière, et ensuite elles vont être financées et accompagnées par notre organisation", a-t-elle précisé.
Pour A. Fosh, la participation, mieux l’autonomisation de la femme, n’est pas une question d’esthétique, mais plutôt un mouvement économique qui doit se faire.
« Une Nation qui est ambitieuse doit pouvoir utiliser toutes les ressources qu’elle a et si les ressources humaines qui sont les femmes ne sont pas utilisées de manière optimum, nous n’avons pas d’espoir d’un développement qui soit exponentiel. Il faudrait que l’État tienne compte du fait que ces femmes-là sont des ressources humaines à mettre à contribution, pour améliorer le bien-être et l’enrichissement de la République », a martelé Allegra Fosh Ngalula.
Quant à la 5è édition de cet événement, la présidente de Strong’s Ladies la veut "panafricaine", l’ambition étant de devenir le plus grand rendez-vous africain de la réussite des femmes.
Lancée en 2015, Strong’s Ladies est une organisation qui met en valeur les exploits des femmes en République démocratique du Congo, afin de les encourager à oser et à se lancer dans différents métiers pour rendre effective l’égalité Homme-Femme d’ici à 2030.
Gloria Mbuya Mutala