Les propos du président Rwandais refusant de reconnaître l'implication de son pays dans les massacres commis en RDC, continuent à alimenter le débat dans l'opinion congolaise.
Pour les uns à l'instar du professeur Auguste Mampuya, le pays de Félix Tshisekedi doit réagir de manière musclée qui soit proportionnelle aux propos négationnistes de Paul Kagame qui a prouvé à la face du monde qu'il n'a aucun respect pour les victimes des guerres d'agression en RDC.
Par contre, cette position n'est pas partagée par le Programme Multisectoriel de Vulgarisation et Sensibilisation (PVMS), qui a lancé une campagne pour promouvoir la cohabitation fraternelle entre la jeunesse de la RDC et du Rwanda.
De prime abord, le coordonnateur de cette structure a estimé que cette question exige la lucidité et le pragmatisme des autorités congolaises pour pouvoir lever la meilleure option. À ce sujet, il a salué l'attitude adoptée par le président de la République, en exhortant les Congolais de s'en approprier. Pour Ludovic Kalengayi, si le Rwanda doit rendre des comptes à la RDC, ce n'est pas sur base des déclarations médiatiques mais des faits reconnus devant la justice.
"Nous devons tous nous inscrire dans la logique du chef de l'État. La paix dans notre pays et avec nos voisins est capitale. Si le Rwanda doit nous rendre des comptes, ce n'est pas sur base des déclarations médiatiques mais sur base des faits valablement reconnus devant les instances judiciaires", a-t-il déclaré ce samedi 22 mai 2021 à 7SUR7.CD.
En ce qui concerne le Rapport Mapping des Nations-Unies, L. Kalengayi a affirmé que le rejet de celui-ci par Kagame s'explique d'autant plus qu'il ne peut pas accepter que son pays soit sur le banc des accusés.
Ainsi, il a recommandé aux autorités congolaises de travailler pour que des enquêtes approfondies soient diligentées afin de démontrer la responsabilité des uns et des autres dans les tueries en RDC et de sanctionner les vrais coupables.
"Ce projet Mapping n’est en réalité qu’un rapport essentiellement descriptif, fruit des déclarations des victimes. Ce ne sont pas des enquêtes approfondies", a-t-il indiqué.
Il a révélé ce qu'il considère comme "faiblesses" contenues dans le Rapport Mapping. Il a cité la politique de deux poids deux mesures et la stratégie de tautologie des paragraphes ainsi que le caractère incomplet de ce rapport ne pouvant en aucun cas restituer la complexité de chaque situation.
Merveil Molo