Heurts à la fin du ramadan à Kinshasa : Le gouvernement provincial se félicite des peines infligées aux auteurs par la justice

Lundi 17 mai 2021 - 20:48
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Le gouvernement provincial de Kinshasa se félicite de condamnations qui ont été prononcées contre les auteurs des troubles survenus au stade des Martyrs lors de la célébration de la fête de ramadan par les fidèles musulmans à la capitale congolaise. 

C'est son porte-parole,  Charles Mbutamuntu, qui l'a dit ce lundi 17 mai 2021, dans une conférence de presse animée à Kinshasa. 

À en croire sa déclaration, rien ne pouvait présager des troubles lors de la cérémonie de clôture du ramadan vu que les deux camps musulmans avaient promis de faire la paix pendant la rencontre qui a eu lieu la veille.

« Les deux frères (musulmans, ndlr) se sont embrassés devant le gouverneur et nous avons tous applaudi. Ils ont proposé un programme ensemble. Une partie allait ouvrir la cérémonie et une autre allait clôturer. L’idée était d’amener les deux parties auprès du chef de l’Etat, pour sceller cette union. Curieusement, une partie de fidèles va s’attaquer aux policiers », a déclaré Charles Mbutamuntu, porte-parole du gouvernement provincial de Kinshasa.  

Ce dernier ajoute que l'hôtel de ville de Kinshasa a condamné fermement ces actes de violence qui ont émaillé la fin du ramadan à la capitale Congolaise. 

« L’Hôtel de ville se félicite des mesures prises à l’endroit de certains inciviques. Il réitère le soutien aux policiers et militaires qui sont au front dans l’Est de la RDC, et qui sécurisent les populations. C’est inexplicable, ce genre d’actes », a-t-il fustigé. 

La même source renchérit que des sanctions sévères seront prises pour décourager ce genre de pratique. 

Pour lui, des pareils actes doivent être condamnés car le pays est en pleine construction. 

Et à Charles Mbutamuntu de poursuivre : « Il y a des gens qui sont venus salir l’image de la religion musulmane ».

L'hôtel de ville de Kinshasa dément l'information qu'il a donnée précédemment selon laquelle un policier aurait été tué à la suite de ces troubles. Cet agent de la police qui a été tabassé est interné dans une structure sanitaire pour suivre des soins. Mais son état n'est pas à craindre.

Il sied de rappeler que lors du verdict du procès en flagrance contre les auteurs de ces troubles rendu public le samedi 15 mai dernier par le tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe, au moins trente fidèles musulmans ont été condamnés à la peine de mort, d'autres à 5 ans de servitude pénale principale, pour leur participation aux violences à l'encontre de la police le jeudi dernier lors de la fin du ramadan à Kinshasa.

Jephté Kitsita