Tanganyika : L'entreprise minière CDMC n'a pas des responsabilités sociétales envers la population de Kisengo (Mise au point)

Samedi 8 mai 2021 - 11:47
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Photo : Droit tiers

La Coopérative des Artisanaux Miniers du Congo (CMDC) qualifie de non-fondées les accusations portées contre elle par le chef du village de Kisengo, en territoire de Nyunzu dans la province du Tanganyika.

Dans une mise au point parvenue à la rédaction de 7SUR7.CD le vendredi 7 mai 2021, la CMDC affirme qu'en terme de loi, elle n'a pas des responsabilités sociétales vis-à-vis de la population autochtones de Kisengo. 

« En tant que coopérative, la CDMC est l'émanation des populations dont elle protège les intérêts. À ce titre, elle organise et encadre des artisans miniers dans l'exploitation des minerais en conformité avec le devoir de diligence sur base des contrats qui la lient aux concessionnaires, porteurs officiels des titres miniers. Aux termes de la loi, la coopérative n'a pas des responsabilités sociétales vis-à-vis de la population, encore moins un cahier des charges à respecter. C'est plutôt le détenteur des titres miniers. Elle n'a donc pas de redevance minière à payer. Redevance qui du reste n'existe pas. La redevance minière est payée par l'entité de traitement à qui la coopérative vend les produits de son exploitation », lit-on dans cette mise au point.

La Coopérative des Artisanaux Miniers fait savoir que Kisengo Mining à qui appartiennent des titres miniers, a réalisé plusieurs ouvrages d'intérêt communautaire dans ladite localité.

« À Kisengo, les titres miniers appartiennent à Kisengo Mining, lié à la CDMC par un contrat. Kisengo Mining, qui a réalisé plusieurs œuvres sociales (hôpital, écoles, ect) possède même une usine de production industrielle du coltan sur place. Celle-ci a été fermée il y a près de 4 ans à la suite de l'effondrement des cours sur le marché internationnal. C'est alors que ses concessions ont été envahies par des creuseurs marginaux devenus fournisseurs de plusieurs comptoirs qui se sont installés entre-temps », poursuit ce document.

Par ailleurs, la CMDC attribue les agitations qui s'oberservent en ce moment à Kisengo aux négociants clandestins. 

« Toute l'agitation constatée en ce moment, est l'oeuvre des négociants clandestins exaspérés par la reprise des activités de Kisengo Mining avec son partenaire CDMC. Ceux-ci abuseraient donc du Chef Joseph Kisengo qui ne maîtrise pas la loi minière en l'intoxiquant et en le poussant à des actes répréhensibles », conclut ce document.

Pour rappel, le 5 mai dernier, Joseph Kisengo, chef du village qui porte son nom avait, dans un intretien accordé à 7SUR7.CD, accusé la coopérative CDMC de ne pas respecter ses responsabilités sociétales envers les communautés locales.

Marcelo Mfumu