
La Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) et les Forces des Leaders Engagés du Congo (FLEC) exhortent le chef de l'État, Félix Tshisekedi, de s'investir pour la suppression de la taxe « de trop » sur le Registre des Appareils Mobiles (RAM). Pour ces deux organisations, cette redevance est « imposée illégalement à la population congolaise sans revenu pouvant lui permettre de vivre comme un citoyen normal ».
Dans une déclaration lue devant la presse ce mardi 4 mai 2021, Jonas Tshiombela, coordonnateur national du NSCC previent que des actions citoyennes d'envergure seront lancées notamment une campagne nationale de la désobéissance civile contre le RAM, des journées sans crédits téléphoniques, des marches pacifiques si leur appel ne trouve pas échos favorable auprès des autorités du pays.
« Quelle est la base légale de ce prélèvement ? Quel est le service rendu qui doit être ainsi rémunéré ? Pourquoi cet acharnement fiscal sur les pauvres citoyens ? Au regard de cette pression fiscale qui pèse sur le consommateur congolais sans revenu, la NSCC et les FLEC considèrent que cette taxe est un sabotage organisé de la vision du chef de l'État qui voudrait faire du numérique congolais un levier d'intégration, de croissance économique et du progrès social. La taxe RAM doit être supprimée simplement », a-t-il déclaré.
S'appuyant sur les données du GSMA en rapport avec l'inclusion numérique et fiscale dans le secteur de la téléphonie mobile en RDC, J. Tshiombela a rappelé que les congolais paient déjà 4 taxes. Il s'agit de :
1. La TVA de 16% pour les appareils et cartes SIM ;
2. Droit de douane 27,6 % sur les téléphones importés ;
3. La taxe sur les jeux 10% (sur le prix à la suite d'un jeu) ;
4. La TVA 10% et droits d'accises 16% sur les appels, SMS et large bande mobile.
Depuis la semaine passée, plusieurs abonnés des réseaux de téléphonie sont dans l'impossibilité de se procurer des forfaits via mobile money en raison de la coercition du paiement du RAM. Cette situation a soulevé un tollé dans l'opinion. Une marche de protestation contre cette taxe a été organisée lundi dernier à Kinshasa, par le Mouvement National des Consommateurs Lésés (MNCL).
Merveil Molo