A l'occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse célébrée ce lundi 3 mai 2021 à Kinshasa, Gudule Bwalya, journaliste à la Radio Télévision Nationale (RTNC) a plaidé auprès du ministre de la communication et médias Patrick Muyaya en faveur des journalistes qui subissent des menaces virtuelles ou physiques ces derniers temps en République Démocratique du Congo.
"Nous, femmes des médias, profitons de cette occasion pour dénoncer ce nouveau phénomène d'attaques, des menaces à l'encontre des journalistes en général et des femmes journalistes en particulier, un phénomène qui entrave l'exercice du métier de tous ces journalistes. Nous ne citerons pas Paulette Kimuntu, Elysée Odia, Perrot Luwara, Peter Tiani, Stanys Bujakera et tous les autres journalistes menacés physiquement ou attaqués virtuellement et tout ceci aux yeux de nos autorités politiques censées nous protéger", a-t-elle déclaré.
Ainsi, Gudule Bwalya a prévenu sur la tenue d'une manifestation en cas des menaces des journalistes.
"Nous nous réservons le droit de faire un sit-in devant les instances décisionnelles contre toutes ces attaques et insultes qui touchent à notre intégrité morale et physique. N'être pas d'accord avec un journaliste, c'est un droit mais les insultes, les attaques et intimidations sont inacceptables", a-t-elle martelé.
Il sied de noter que l'ONG Journaliste en Danger a dans un rapport publié ce lundi à l'occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, noté "la recrudescence inquiétante d'attaques" contre les journalistes et les menaces depuis la période d'après janvier 2019.
Selon JED, 14 journalistes ont reçu des menaces directement ou indirectes pour des raisons professionnelles, 11 interpellés pendant au moins 48 heures, 9 agressés ou torturés ,7 incarcérés, 5 censurés de la libre circulation de l'information et 1 porté disparu.
Christel Insiwe