
Les transporteurs du Sud-Ubangi ont déclenché un mouvement de grève le samedi 1er mai 2021 suite au mauvais état des routes dans cette province Congolaise.
Ils dénoncent « la mauvaise gestion des fonds générés par le service du péage » et décident de garder leurs engins à la maison tout en exigeant « la suspension définitive » du péage sur toute l'étendue du Sud-Ubangi.
« Nous payons régulièrement tout ce qu'il faut. Mais en contrepartie, nous nous rendons compte qu'il n'y a pas de traçabilité. Voici maintenant plus de cinq mois on nous dit qu'à la banque il n'y a que 74.000.000 de francs congolais (environ 37.000 USD, ndlr), un montant très insuffisant. Par jour, le service de péage génère au moins 2.000.000 CDF (1.000 USD, ndlr). Mais il n'y a pas de route réhabilitée, nos véhicules tombent en panne et font des accidents à cause de mauvais état des routes. Vu que nous sommes victimes des injures de la part des agents de la coordination du péage qui ne nous prennent pas en considération, nous demandons la suspension définitive du péage », a dit à 7SUR7.CD, Mony Alunga, président de l'association des transporteurs routiers du Sud-Ubangi.
Ce dernier dit ne pas comprendre comment les transporteurs routiers doivent s'acquitter du péage alors que les routes sont toujours délabrées. Il appelle le gouvernement central à réhabiliter les routes nationales basées dans la province du Sud-Ubangi.
« Que le gouvernement central puisse réhabiliter ces routes. Nous en tant qu'opérateurs économiques nous ne pouvons pas les réhabiliter. C'est la tâche qui revient à l'État », a renchéri Mony Alunga.
Contacté par 7SUR7.CD, le ministre provincial des Transports et voies de communication du Sud-Ubangi, Joseph Arnold Magbaka, promet de réagir sur ce dossier ultérieurement.
Il sied de noter que les transporteurs routiers du Sud-Ubangi décident de maintenir leur mouvement de grève au cas où les autorités ne trouveront pas solution à leurs revendications.
César Augustin Mokano Zawa, à Gemena