Devant le conseil de sécurité mardi 30 mars 2021, Bintou Keita, la nouvelle représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU en RDC, a déclaré qu'à ce stade il n'est pas encore envisagé le retrait de la MONUSCO des provinces des Kivus et l’Ituri.
D'après la cheffe de la MONUSCO, les défis extrêmement graves en matière de sécurité, de protection et humanitaire demeurent dans ces provinces. En outre, elle a indiqué que la dynamique du conflit est profondément enracinée et complexe dans les Kivus et l'Ituri.
Cependant, pour mettre fin à l'insécurité dans la partie Est de la République démocratique du Congo, Bintou Keita privilégie l'option politique plutôt que militaire.
« Pour faire taire les armes, il n'y a pas de solution militaire, mais des stratégies politiques », a souligné Keita.
La cheffe de la MONUSCO estime que ces stratégies doivent prendre en compte et répondre aux nombreux besoins sociaux, économiques et de gouvernance.
"Les défis sous-jacents tels que l'insécurité foncière et l'amélioration de la transparence et de la responsabilité dans le secteur minier doivent également être relevés", a-t-elle fait savoir.
Pour Bintou Keita, si une importante garantie de sécurité militaire et policière est nécessaire pour maintenir un espace pour des solutions politiques, l’élément principal de l’effort doit être politique.
La représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU en RDC a, par ailleurs, insisté sur la nécessité de lutter contre les réseaux aux niveaux national et local qui soutiennent les activités des groupes armés et profitent d'une économie de guerre.
Jephté Kitsita