La Dynamique des Femmes pour la Bonne Gouvernance (DYFEGOU) basée dans le Grand nord du Nord-Kivu, prévoit d'effectuer un déplacement jusqu’à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo pour une série de manifestations à la Présidence afin d’attirer l’attention du chef de l'État sur aux massacres qui sévissent dans l’Est du pays depuis 2014.
Rose Tuombeyane, coordonnatrice de cette structure féminine, qui l’a révélé ce mardi 30 mars 2021 dans la ville de Butembo, indique que toutes les dispositions sont déjà prises pour que les femmes « victimes » des tueries causées par des groupes armés dont l’Allied Democratic Forces (ADF) voyagent jusqu’à Kinshasa où elles devront rencontrer physiquement le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, et discuter de la situation sécuritaire précaire dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
« Maintenant, tout va se passer dans la capitale congolaise auprès des différentes parties prenantes dans la solution aux problèmes de Beni. Nous savons tous que ce problème de Beni et de l’Ituri a deux dimensions : nationale et internationale. Tout est prêt pour qu’en fin, les victimes directes parlent au président de la République, aux différentes institutions et instances de prises de décisions tant nationales qu’internationales. Nous allons tous les rencontrer pour des plaidoyers et avec les victimes des massacres de Beni. Les députés du Nord-Kivu sont au courant de cette série d’actions musclées », a-t-elle expliqué au micro de 7SUR7.CD.
Fin octobre 2019, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont lancé les opérations dites de « grande envergure » avec comme objectif de mettre fin aux tueries des civils par les groupes armés dont les rebelles d’Allied Democratic Forces (ADF), responsables de plus de 3.000 morts dans la ville et le territoire de Beni (Nord-Kivu) voire l’Ituri. Depuis, l’insécurité peine à s’y rétablir.
Dans son récent rapport, publié le mercredi 24 mars 2021, le Centre d'Étude pour la Promotion de la Paix, la Démocratie et les Droits de l'Homme (CEPADHO) a affirmé avoir comptabilisé 123 morts en l'espace de 3 semaines dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Joël Kaseso