Objectifs de développement durable : Elodie Ntamuzinda appelle à l'éveil de conscience pour l’équilibre du genre

Mardi 16 mars 2021 - 22:09
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7SUR7

Elodie Ntamuzinda W’Igulu modératrice Régionale du Réseau des Femmes d’Afrique Francophone pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (RFAF/ODD) lance un appel à l’éveil de conscience sur les ODD, pour l’équilibre du genre. Elle a dit, ce mardi 16 mars 2021, dans une interview accordée à 7SUR7.CD.

En effet, les Objectifs de développement durable constituent une série d’objectifs, cibles et indicateurs universels sur lesquels les États membres de l’ONU fondent leurs programmes et politiques sur une durée de 15 ans. Réalisés par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), ils comptent 17 objectifs au total, dont le 5è est : ‘’Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles’’.

Ci-dessous, l’intégralité de l’interview 

7SUR7.CD : Que vous inspire le thème national retenu cette année en marge de la célébration de la journée intenationale des droits de la femme ?

E. Ntamuzinda : À mon humble avis, tous les thèmes sont sélectionnés d’une manière réfléchie, je les ai toujours trouvés à la hauteur du contexte, mais ce ne sont que des thèmes qui nécessitent du contenu. Le contenu, c’est arriver à les rallier à la vie quotienne de la femme teintée de pesanteurs de tout ordre, pour y apporter des solutions idoines en s’appuyant sur les divers textes nationaux, internationaux ainsi que les résolutions et programmes des Nations-Unies dont les ODD, où la femme doit être impliquée depuis l’élaboration desdits programmes, en passant par la mise en œuvre vers les résultats aux indicateurs vérifiables dans le temps et dans l’espace.

7SUR7.CD : Quels sont les acquis du combat mené pour  la promotion des droits des femmes en RDC ?

E. Ntamuzinda : À tout moment que l’on observe une certaine évolution pour la promotion de la femme congolaise, il y a toujours de motifs culturels, sociaux et politiques surtout de la tirer vers le bas, ou encore la conjoncture et même le cas de force majeure. Maintenant, le travail qui doit être abattu doit-être celui qui se pencherait sur les questions politiques, sociales, culturelles et celle de conjoncture, le cas de force majeur n’étant pas maîtrisable pour tout le monde, telles que la pandémie et autres catastrophes naturelles.

 

7SUR7.CD : Qu'est ce qui explique selon vous la faible représentativité des femmes dans les postes de prise de décision en RDC ?

E.Ntamuzinda : Ce qui explique la non représentativité  de la femme au sein des sphères décisionnelles en RDC, c’est la non application des textes en vigueur qui prônent la parité, l’équilibre genre, la méritocratie et même les pesanteurs politiques et culturelles.

7SUR7.CD : Quel défis faut-il relever sur les questions relatives au genre ?

E.Ntamuzinda : Le défi à relever en rapport avec l’équilibre genre, c’est l’éveil de conscience quant à l’éradication de la famine, la pauvreté (ODD 1,2), l’éducation pour tous (ODD 4),  la lutte contre les inégalités (ODD 5 et 10), la justice pour tous, la paix et la stabilité des institutions (ODD 16) et le partenariat efficace (ODD 17) en interaction avec d’autres ODD pour le développement durable pour tous, et pour la femme en particulier.

7SUR7.CD : Votre meilleure réalisation dans votre parcours professionnel ?

 
E. Ntamuzinda : Ma meilleure réalisation n’existe pas car, nous parlons d’une lutte qui continue. Mais, lorsque je parviens à contribuer au réseautage des structures de femmes, ensemble pour fédérer nos forces dans notre lutte, je me sens un peu satisfaite. Lorsque nous octroyons des brevets aux jeunes entrepreneurs que nous formons dans les divers métiers, je me sens un peu comblée.
Lorsque nous sensibilisons nos communautés autour des thématiques qui touchent la vie de femmes au quotidien, je me sens rassurée de la suite. Lorsque nous encadrons les femmes et les accompagnons dans une situation de précarité avec nos modestes contributions ou cotisations, c’est une satisfaction même si elle ne sera jamais complète tant que cette lutte devra continuer à condition que nous comprenions que chacun de nous, a un grand rôle à y jouer et il n’y aura jamais de spectatrices, que nous y soyons toutes actrices aux côtés d’autres acteurs car : "solidaires, nous sommes solides",
"unies nous sommes victorieux", 
"ensemble nous sommes forts".

Interview réalisée par Christel Insiwe