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Les victimes des évènements du Kamuina Nsapu appellent le chef de l'État Félix Tshisekedi à s'impliquer personnellement pour que justice soit faite en leur faveur.
Cet appel a été lancé le lundi 08 mars 2021 à l'occasion d'une messe dite à Kananga au Kasaï-Central en mémoire des personnes tombées lors de ces évènements malheureux.
"Nous insistons en appelant le président de la République, Felix Antoine Tshisekedi, magistrat suprême, à son implication personnelle dans le dossier du crime commis au grand Kasaï s'il veut réellement bâtir un État de droit car l'espace Grand Kasaï lui donne déjà la matière à bâtir un État de droit", lit-on dans le mémorandum de l'association des victimes adressé au chef de l'État.
Et d'ajouter : "L'instauration d'un État de droit est un processus continu. Elle requiert une volonté politique attestée par des politiques claires et des moyens adéquats permettant de relever les défis inévitables".
Pour la Société Congolaise pour l'État de Droit (SCED), "le mois de mars 2017 rappelle un passé très lourd qui ne peut pas être oublié facilement, en terme de nombreuses atrocités et graves violations des droits de l'homme commises", mais aussi l'arrivée des FARDC dans les villages de Kabeya-Madi, Bena-Kalenga, Kazadi, Kawulu et Bunkonde.
D'après la même source, "le plus gros incident documenté a eu lieu cette année-là. Une centaine de miliciens, dont des femmes, des filles et des garçons sont arrivés à Bunkonde et ont affronté les FARDC au niveau de l'hôpital et ont été tués. Leurs corps furent enterrés derrière l'église de Bunkonde".
Alain Saveur Makoba, à Kananga