Dans un communiqué parvenu ce mercredi 4 novembre 2020 à 7SUR7.CD, la campagne "Le Congo n'est pas à vendre" (CNPAV) salue la reprise du processus de publication des contrats miniers signés entre la Gécamines et ses partenaires privés.
Pour ces organisations de la société civile, l'attitude de nouveaux dirigeants de cette entreprise est de bonne augure pour mettre fin à l'opacité qui bat son plein dans le secteur extractif congolais et les encourage à poursuivre sur cette voie.
"Après de nombreux appels de la société civile et des Partenaires Techniques et Financiers de la RDC, une série de contrats miniers essentiellement signés entre la Gécamines et ses partenaires privés viennent d’être publiés sur le site web de l’ITIE RDC. LE CNPAV encourage la Gécamines à poursuivre cet élan comme signe de rupture avec l’opacité ayant entouré la signature de plusieurs contrats miniers ces dernières années. Elle considère que la relance de la publication induira le débat public sur la transparence ainsi que la redevabilité dans la gouvernance du secteur extractif de la République Démocratique du Congo", peut-on lire dans ce document.
Pour une meilleure compréhension des termes contractuels y afférents, le CNPAV met un accent sur la nécessité de divulguer les annexes de ces contrats récemment rendus publics.
"La Campagne "Le Congo n’est pas à vendre" souligne de manière spécifique la pertinence de voir la divulgation des annexes des contrats récemment publiés pour une meilleure compréhension des termes contractuels et de publier le contrat du 08 mai 2013 sur la cession de l’intégralité des droits et intérêts relativement aux royalties de Gécamines dans KCC à AHIL qui fait partie de neuf contrats miniers jugés prioritaires par la société civile", a-t-il insisté.
Dans le motif de promouvoir la transparence dans le secteur minier congolais, ces organisations appelent le gouvernement central à publier de manière exhaustive tous les contrats en matière des ressources naturelles.
À en croire Jean Claude Mputu, porte-parole de la campagne, le gouvernement devra éviter l’opacité autour de la signature des accords sur les ressources naturelles qui est une entrave à la démocratie.
"Il est essentiel qu’il rende public tous les contrats miniers", a-t-il indiqué.
La RDC est en pleine négociation avec le Fonds Monétaire International (FMI) pour formaliser un programme d'aide. Pour ce faire, cette institution financière avait posé comme l'une des conditions, la publication des contrats signés entre la Gécamines et ses partenaires privés.
Merveil Molo