Le député national Jean-Pierre Lihau a transmis au bureau de l'Assemblée nationale la question orale avec débat adressée au gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC), Deogratias Mutombo, sur la liquidation forcée de la Banque Internationale pour l'Afrique au Congo (BIAC), renseigne une correspondance de cet élu parvenue à 7SUR7.CD ce jeudi 29 octobre.
"Lors de vos multiples interventions passées, il a toujours été question d'une reprise de la BIAC par des investisseurs avec lesquels des régociations étaient en cours. Cette nouvelle étape annoncée de la manière dont vous l'avez faite, ravive les incertitudes et de l'anxiété dans les esprits des concernés et nécessite donc que vous éclairiez davantage les congolais, notarnrnent sur le sérieux du processus" , a- t-il écrit.
Jean-Pierre Liahu adresse ainsi à Deogratias Mutombo des questions ci-dessous :
- Que peuvent réellement attendre les congolais détenant des créances à la BIAC de cette procédure de liquidation forcée ?
- Pourriez-vous rassurer la représentation nationale que chaque déposant retirera ses avoirs sans aucun problème ?
Pour rappel, la procédure de mise en liquidation forcée de la BIAC a été annoncée le 9 octobre 2020, via un communiqué de la BCC signé par Deogratias Mutombo.
C'est depuis mai 2016 que la BIAC est placée sous gestion du comité d’administration provisoire de la BCC. Ce comité de gestion avait pour missions entre autres de présenter un plan de redressement de cette institution financière dont les actifs devaient être rachetés par des repreneurs. Il devait aussi apporter des solutions garantissant les retraits journaliers réclamés par les épargnants. Mais tout cela n'a pas abouti.
Créée en 1970, la BIAC a un réseau de 100 agences dans une dizaine de villes de la République Démocratique du Congo et figurait. Pendant plusieurs années, elle était dans le top 5 des banques congolaises en terme des dépôts et crédits.
Tridon Ilunga