
Une dizaine de personnes sont décédées dans des érosions provoquées par des pluies torrentielles qui se sont abattues sur la cité de Sake en territoire de Masisi au Nord-Kivu le jeudi 1er octobre 2020. La rivière Kihira a également débordé de son lit, causant cette catastrophe naturelle.
Le gouverneur de province Carly Nzanzu Kasivita trace un bilan provisoire de 11 morts, une centaine de maisons détruites dont des écoles et plusieurs autres personnes qui restent introuvables.
Ce vendredi, l'autorité provinciale a effectué une descente sur les lieux du drame accompagné de toute son équipe gouvernementale, de l'Assemblée provinciale ainsi que des députés nationaux en pleines vacances parlementaires. Sur place ils ont défini les mesures d'urgence à prendre pour soulager les familles victimes et anticiper la crise économique qui se profile suite à l'effondrement du pont Kihira qui assure la liaison entre la ville de Goma, le territoire de Masisi, jusque dans le Sud-Kivu.
« Ces pluies ont endommagé les maisons, champs et fermes, le pont Kihira a été coupé donc Goma ne communique plus avec Masisi, Walikale et le Sud-Kivu par voie routière. Le degré de dégâts est catastrophique, c'est pourquoi nous sommes venus avec tout le gouvernement et les députés provinciaux pour se rendre compte et solliciter la solidarité nationale pour que ces compatriotes victimes de la colère de la nature puissent vivre comme tout autre congolais », a déclaré le gouverneur Carly Nzanzu Kasivita.
Environ 80 véhicules sont bloqués du côté de Masisi, impossible de faire traverser les marchandises vers Goma. Le gouvernement provincial envisage de jeter sur la rivière un énième pont provisoire en attendant l'intervention de Kinshasa pour un pont définitif.
« Il nous faut d'abord des solutions urgentes pour qu'il y ait une connexion entre Goma et le reste du territoire. Nous nous employons comme gouvernement provincial pour construire un pont provisoire, qui sera le deuxième ou le troisième de ce genre. Mais il nous faut un pont définitif. Nous avons toujours alerté et nous continuerons à le faire. Les députés nationaux qui sont avec nous ont promis faire le plaidoyer aussitôt arrivés à Kinshasa auprès du responsable du ministère des infrastructures », a-t-il ajouté.
C'est presque chaque année que ces catastrophes frappent la cité de Sake. Les autorités préconisent la plantation de plus d'arbres possible dans les montagnes pendant que la société civile locale déplore pour sa part « l'inefficacité » des autorités dans la lutte contre ces érosions répétitives.
Glody Murhabazi, à Goma