Le taux de change demeure volatile. Le franc se change entre 1700 et 2000 pour le dollar américain au marché parallèle.
Contrairement au passé, le gouvernement a exclu tout recours au financement monétaire par la planche à billets dans le Plan de trésorerie (PTR) du second semestre 2020, publié récemment, pour contenir la volatilité du taux de change et le niveau général des prix intérieurs.
C'est ce que révèle un communiqué du ministère des finances parvenu à 7SUR7.CD ce vendredi 07 août.
Deux facteurs empêchent le gouvernement central de recourir à la planche à billets. Ils sont les suivants :
- Cette pratique est proscrite par la loi organique et de fonctionnement de la Banque centrale du Congo ;
- Le Fonds monétaire international (FMI), dans le programme de référence conclu avec la République Démocratique du Congo en octobre 2019, a déconseillé le gouvernement de recourir aux avances monétaires de la BCC.
D'après le ministère des finances, la planche à billets est la principale cause de la dépréciation du franc congolais que connait le pays depuis le début de cette année. Et c'est depuis le mois de mai que l’exécutif central a renoncé aux avances monétaires de la BCC, pour pallier l’expansion monétaire qui cause la dépréciation de la monnaie nationale sur le marché.
Dressant un tableau comparatif, l’Institut d’émission affirme que la monnaie nationale a perdu 15% de sa valeur depuis le début de l’année 2020 contre seulement 2,4% durant toute l’année 2019.
Pour rappel, le franc congolais a connu une appréciation par rapport au dollar américain sur le marché depuis le week-end dernier à Kinshasa.
Actuellement, le franc congolais se change entre 1700 et 1900, voire 2000 pour le dollar américain. Alors que la semaine précédente, la monnaie nationale se changeait jusqu’à 2.030 FC le dollar.
La Banque Centrale du Congo (BCC) soutient que c’est le résultat des mesures mises en œuvre pour stabiliser le taux de change.
Faux, avait rétorqué l'analyste économique Al Kitenge. Ce dernier, dans une interview à 7SUR7.CD, avait qualifié de banditisme économique l'appréciation du franc congolais, estimant que cela relevait d'une vague de spéculation.
Tridon Ilunga