La situation sécuritaire se détériore de plus en plus dans la province du Nord-Kivu malgré les opérations militaires en cours destinées à éradiquer les groupes armés qui endeuillent la population.
Dans son traditionnel discours de clôture de la session parlementaire prononcé le lundi 29 juin 2020, le président de l'Assemblée Provinciale du Nord-Kivu, Robert Seninga, a fait savoir que plusieurs mouvements rebelles opèrent calmement dans cette province, hormis les plus connus qui sont les ADF et les hutus rwandais des FDLR.
Il invite le gouvernement de la République dirigé par le premier ministre Sylvestre Ilunga, à renforcer la logistique militaire dans la région pour une réponse efficace aux atrocités des groupes négatifs.
« Au plan de la situation sécuritaire en Province, je signale que de manière générale, les défis sécuritaires auxquels la province du Nord-Kivu fait face sont énormes. Nul n’ignore que la présence des groupes armés étrangers sur le sol congolais notamment les FDLR et les ADF constitue une source d’insécurité permanente qui demeure une préoccupation majeure pour notre Province en particulier et pour notre pays en général », a déclaré Robert Seninga.
L'organe délibérant signale également des exactions commises dans les territoires de Masisi, Lubero et Rutshuru par des groupes armés locaux et invite ces « brebis égarées à revenir au bercail en suivant la voie de démobilisation volontaire pour participer à la reconstruction du pays ».
En revanche, l'Assemblée Provinciale du Nord-Kivu salue « le sacrifice » des Forces Armées de la RDC et leurs partenaires des Nations-Unies pour leur détermination à mettre hors d'état de nuire ces groupes ennemis, d'où l'appel au gouvernement central à mettre à la disposition de l'armée tous les moyens nécessaires pour la réussite de sa mission.
Glody Murhabazi, à Goma