RDC-Désignation du président de la CENI : Albert Kankienza propose une médiation interconfessionnelle pour reprendre le processus à zero

Dimanche 14 juin 2020 - 08:36
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La désignation de nouveaux animateurs de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) continue à semer la controverse dans les milieux des confessions religieuses.

Au cours d'une déclaration devant la presse, ce samedi 13 juin 2020, l'archevêque général de l'Eglise de réveil du Congo Albert Kankienza Mwana Mbo a proposé que le processus enclenché soit suspendu pour chercher un large consensus devant conduire à la désignation d'un président moralement irréprochable, compétent, impartial et qui ne soit pas inféodé à aucune formation partisane.

Pour mettre fin à la controverse observée actuellement, le pasteur visionnaire  de « l'église  Foi abondante » recommande une médiation interconfessionnelle dans le  but de reprendre le processus de désignation du représentant des confessions religieuses à la CENI sur  base des critères de crédibilité, d'impartialité, de moralité et de consensus.

"Il est plus qu'urgent de reprendre à zéro le processus de désignation de notre représentant à la Ceni. J'exhorte mes pairs à privilégier la paix, la concorde, mais surtout à renoncer à toute tentation du court terme et de privilégier une vision inspirée par  le seul souci d'épargner à notre pays une énième crise pré ou post-électorale", a-t-il déclaré.

Albert Kankienza se dit conscient du fait que cette désignation aura des conséquences historiques dont la responsabilité  reposera des générations en générations sur la conscience des pasteurs et pères des confessions religieuses.

Il invite ainsi ses pairs pasteurs et hommes de Dieu à mesurer la portée de cette responsabilité devant la nation, l'histoire, l'opinion tant nationale qu'internationale, devant Dieu et devant les fidèles  des églises.

Pour l’ex-président des Églises de réveil, la paix dont la RDC a besoin, et le développement que ses filles et fils caressent désespérément depuis des décennies dépendent aujourd'hui plus qu'hier de la manière dont les confessions religieuses vont désigner leur représentant à la tête de cette institution d'appui à la démocratie. 

Il a tenu à préciser que son appel a la reprise du processus a zéro n'a pas pour objet de jeter le discrédit  sur ce qui a été opéré comme choix, mais plutôt de convier tous les acteurs à la prise de conscience de la nécessité d'un large consensus sur cet enjeu majeur qu'est la restructuration de la CENI.

Il convient de rappeler que les 8 confessions religieuses réunies pour désigner le nouveau président de la CENI peinent à trouver jusque-là un consensus.
  
L'Église catholique et l'Église du Christ au Congo (ECC) ont désapprouvé le choix porté sur Ronsard Malonda, actuel secrétaire exécutif national de la centrale électorale, dénoncant des rumeurs de corruption autour de sa désignation.  

Orly-Darel Ngiambukulu