Les forces vives du territoire de Beni au Nord-Kivu, ont exprimé leur désolation le samedi 9 mai 2020, suite au retour en force des massacres des civils par les rebelles ADF dans cette région. Cela au lendemain d'une nouvelle attaque qui a coûté la vie à 4 civils dont une femme.
Elles estiment que l'accalmie récemment observée était une stratégie de l'ennemi en vue de se reconstituer. Puis d'ajouter que des mouvements suspects sont régulièrement signalés dans la partie Ouest et Nord-ouest d'Oicha, chef-lieu du territoire de Beni.
Les forces vives chargent les services de sécurité. Elles indiquent avoir plusieurs fois alerté ces services au sujet des cas suspects autour de certains villages mais regrettent que l'armée ait peut-être minimisé les alertes.
Selon le président de la Société civile de Mamove, Kinos Kituo, les habitants ont vidé leurs maisons, car il est difficile de déterminer la prochaine cible. Il appelle l'armée à privilégier l'offensive et à poursuivre l'ennemi plutôt que de le repousser.
Le même message est partagé par la Convention pour le respect des droits humains (CRDH), une ONG basée sur place.
"Nous souhaitons que l'ennemi soit poursuivi même s'il s'est échappé. Qui peut dire qu'il a été poursuivi?", s'est interrogé Patrick Mukohe, secrétaire permanent de l'organisation.
Il sied de rappeler qu'au cours de la récente incursion, les ADF ont tué des civils et ont également pillé d'importants biens avant d'emmener avec eux quelques habitants de la région.
Isaac Kisatiro, à Butembo